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Un recours contre l’arrêté préfectoral autorisant le prélèvement des requins

Sea Sheperd et l’association citoyenne de Saint-Pierre ont déposé ce mardi un recours devant le tribunal administratif de Saint-Denis pour faire annuler l’arrêté pris par la Préfecture de la Réunion autorisant le prélèvement de requins dans la réserve marine. « Sea Shepherd et l’Association Citoyenne de Saint Pierre viennent donc de déposer un recours suspensif au […]

Ecrit par . – le mardi 21 août 2012 à 17H08

Sea Sheperd et l’association citoyenne de Saint-Pierre ont déposé ce mardi un recours devant le tribunal administratif de Saint-Denis pour faire annuler l’arrêté pris par la Préfecture de la Réunion autorisant le prélèvement de requins dans la réserve marine.

« Sea Shepherd et l’Association Citoyenne de Saint Pierre viennent donc de déposer un recours suspensif au Tribunal Administratif de Saint-Denis pour faire annuler l’autorisation préfectorale de pêcher des requins bouledogues et tigres au sein de la Réserve Marine Nationale de l’île de La Réunion, sous couvert de « recherche scientifique«  », peut-on lire dans le communiqué de la présidente de Sea Sheperd France, Lamya Essemlali

L’intention de déposer ce recours avait été avancé quelques jours plus tôt par Didier Derand, délégué de la fondation Brigitte Bardot, avant qu’il ne se mette à l’eau pour longer la côte Ouest entre les Roches-Noires et Boucan Canot. Une traversée avec un objectif, celui de prouver que les risques de rencontres entre le requin et l’homme étaient nuls quand ce dernier n’était pas sur une planche. ([voir ici]url:http://www.zinfos974.com/Avant-de-se-jeter-a-l-eau-Didier-Derand-promet-d-attaquer-l-arrete-prefectoral_a46207.html ).

Le recours déposé aujourd’hui au tribunal administratif de Saint-Denis vise à empêcher les pêcheurs mandatés par la Préfecture de prélever 20 requins tigres et bouledogues au sein de la réserve naturelle marine. Pour les deux associations, il existe des solutions « plus intelligentes et plus responsables« , pointant du doigt un « laxisme coupable des autorités qui laisse aujourd’hui libre cours à des dérives intolérables« .

Voici l’intégralité du communiqué rédigé par les deux associations:

« Année de la biodiversité ou pas, Réserve Nationale ou pas, la France a la gâchette facile contre les animaux sauvages en milieu naturel, dès lors qu’ils gênent de près ou de loin, une quelconque activité humaine, même récréative.

Sea Shepherd et l’Association Citoyenne de Saint Pierre viennent donc de déposer un recours suspensif au Tribunal Administratif de Saint-Denis pour faire annuler l’autorisation préfectorale de pêcher des requins bouledogues et tigres au sein de la Réserve Marine Nationale de l’île de La Réunion, sous couvert de « recherche scientifique ».

En janvier 2012, Sea Shepherd avait demandé au préfet un arrêté protégeant ces requins, sans succès. En effet, le requin bouledogue et le requin tigre sont classés « espèce quasi menacée » sur la liste rouge de l’IUCN (Union Mondiale pour la Conservation de la Nature) et remplissent néanmoins un rôle vital dans l’éco système marin. De plus, leur chair, toxique, est impropre à la consommation et donc invendable. Ces espèces font par ailleurs l’objet d’un programme d’étude comportementale (CHARC) qui a déjà coûté 700 000 euros au contribuable.

Les raisons de protéger ces espèces de la pêche sont donc multiples mais le Préfet n’en a entendu aucune. Il a par contre très bien entendu les appels aux battues réclamées par la Ligue de Surf et certains « usagers de la mer » suite aux récents accidents impliquant des surfeurs et des requins. Si ces accidents sont dramatiques, il convient de rappeler que les requins ne surfent pas dans ces vagues, ils y vivent. Des solutions plus intelligentes, plus responsables, existent.

Ce laxisme coupable des autorités laisse aujourd’hui libre cours à des dérives intolérables. En effet, l’association OPR (Océan, Prévention, Réunion) qui affirme lutter pour prévenir le risque requin à la Réunion, organise des battues contre les requins, battues notamment financées par une récente collecte de fond lors de laquelle, c’est l’achat d’une prothèse pour la dernière victime avait été mis en avant pour motiver les dons. Surfer sur l’émotion pour mettre à mort les requins fait recette.

Ajoutons que dans cette affaire, le silence du Ministère de l’Ecologie est assourdissant. Voilà un discrédit supplémentaire qui s’ajoute à l’affaire des intérêts pétroliers en Guyane, qui ont coûté son poste à la précédente ministre de l’Ecologie, Nicole Bricq. Nous recommandons pour notre part la fermeture pure et simple de ce Ministère, qui n’est rien autre qu’une coquille vide entretenant l’illusion, qu’en France, on se préoccupe de l’Ecologie ».

 

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