L’organisation météorologique mondiale (OMM) n’apporte pas de bonnes nouvelles sur le plan écologique. Ce lundi, elle a annoncé de nouveaux pics d’émissions de gaz à effet de serres pour l’année 2010. Des concentrations jamais atteintes « depuis le début de l’ère pré-industrielle ».
Le dioxyde de carbone à lui seul aurait contribué à 80% à augmenter l’indicateur de « forçage radioactif de l’atmosphère » de 29% en 10 ans. Entre 2009 et 2010, soit en une année, la concentration de ce gaz se serait accrue plus que sur la décennie 1990 en moyenne.
Autres émanations responsables du triste record, le méthane, qui enregistre des taux de concentrations en hausse depuis cinq ans, et le protoxyde d’azote. L’OMM a indiqué que les scientifiques étudient les raisons d’une plus grande concentration de méthane, mais pour le protoxyde d’azote, le grand fautif serait l’usage d’engrais azotés.
Et pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïtés sur l’évolution des futures émissions de gaz à effet de serre, Michel Jarraud, secrétaire général de l’OMM, a précisé: « Même si nous parvenions à stopper aujourd’hui nos émissions de gaz à effet de serre, ce qui est loin d’être le cas, les gaz déjà présents dans l’atmosphère y subsisteraient encore pendant des dizaines d’années et continueraient de perturber le fragile équilibre de la Terre ».