C’est presque par hasard que de nombreux cas de saturnisme dans la ville du Port ont été détectés. Onze au total depuis 2008, c’est ce que révélait ce matin pour la première fois la mairie du Port. Le saturnisme correspond à une intoxication aiguë ou chronique par le plomb et peut apporter des troubles neurologiques, un dysfonctionnement des reins ou encore un retard de développement mental.
En 2008, presque par hasard, un cas de saturnisme est décelé dans le cadre d’une campagne nationale de dépistage de cette maladie. Les résultats, connus en juillet 2009, révèlent la présence de cette concentration en plomb dans l’organisme chez un enfant (sur les 88 dépistés) situé précisément dans ce quartier. Alertée, la Drass (à l’époque) approfondi le phénomène dans l’entourage de la personne touchée.
Les résultats ne se font pas attendre. Les cinq autres frères et sœurs du premier cas détecté sont également touchés, une voisine l’est tout autant.
« Il faut quitter le quartier »
Les études plus poussées révèlent finalement que cette zone connaît une concentration en plomb très importante. Une zone servant, semble-t-il de dépôts sauvages il y a quelques années. Depuis fin 2008, quatre autres cas seront confirmés, toujours dans la même zone.
Ce matin, la mairie du Port, par la voix du premier magistrat de la ville, Jean-Yves Langenier, n’a pu qu’inviter les habitants de la zone à quitter, autant que possible, cet environnement. Problème, les familles s’y trouvant n’offrent pas toutes les conditions requises en matière de légalité sur le sol français. Sur les familles identifiées depuis l’an 2000, 46 vivraient donc encore sur le site. Sur les 14 restant à reloger dans le cadre de la RHI Centre-ville, 2 sont positionnées sur des LES et 3 en locatif social diffus dans la RHI Centre-Ville. Les 9 autres familles sont en attente de proposition de relogement précise la mairie qui tente de reloger ces individus.
Une campagne d’information menée par la mairie sera également déployée dans les prochains jours afin de sensibiliser ces habitants du risque à rester sur ce sol contaminé.