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Un port franc, une aide au transport par bateau: Les propositions de P.Lebreton et J.Magamootoo

Patrick Lebreton embarque sur le vaisseau amiral PCR, au Port. Une union officielle depuis dimanche certes. Mais c’est dans la cité portuaire que le député de la 4e circonscription a tenu une conférence de presse ce mardi. Tout un symbole.   Ce rendez-vous médiatique est le premier du genre sur les thématiques de son programme […]

Ecrit par LG – le mardi 29 septembre 2015 à 19H51

Patrick Lebreton embarque sur le vaisseau amiral PCR, au Port. Une union officielle depuis dimanche certes. Mais c’est dans la cité portuaire que le député de la 4e circonscription a tenu une conférence de presse ce mardi. Tout un symbole.
 
Ce rendez-vous médiatique est le premier du genre sur les thématiques de son programme commun « Progrès/PCR, PCR/Progrès », annonce-t-il pour ne pas froisser ses hôtes, à commencer par Ary Yee Tchong Chi Kan, la tête pensante du PCR.
 
C’est en binôme, avec l’avocat Julien Magamootoo – « qui m’accompagne depuis le début de la campagne » – que le maire de Saint-Jo’ a décliné sa « nouvelle ambition portuaire. » Son slogan.
 
Pas de pincettes : « il faut changer de logiciel économique », insuffle le ténor socialiste-progrès. « Depuis longtemps, ce cœur (du port) bat au ralenti ». A entendre Patrick Lebreton, l’exécutif régional « a déserté ce sujet », là où il se voit en chef de file volontariste auprès des acteurs institutionnels incontournables pour le Grand Port (Europe, Etat, Interco, commune). « Si on n’a pas d’ambition pour le Port, on n’a pas d’ambition pour les Réunionnais », édicte l’intéressé.
 
Pour mesurer l’importance que son équipe et lui accordent à cette thématique, il rappelle quelques chiffres qui donnent la mesure de l’ultra dépendance de ce canal commercial pour notre île : 97% des importations passent par le port. Mais une part infime est à mettre au crédit des échanges intra-régionaux (0,8%).

La balance commerciale demeure aussi « Le » point faible de l’activité portuaire. 4,7 milliards en valeur marchande entrante contre 284 millions d’euros à l’export. Une différence abyssale qui se matérialise dans la part des containers qui repartent vides de La Réunion. « C’est le symbole de notre échec économique ! Comment en est-on arrivé là ? Commet peut-on en sortir ? »
 
De 20.000 à 40.000 containers pleins
 
« Je paye mon fret doublement », rapporte-t-il d’un échange avec un acteur économique rencontré le matin même. Le député décline même son programme en rappelant qu’il provient des professionnels eux-mêmes:  des dockers de la COR – coopérative qui fait la fierté du PCR – présents à ses côtés ce mardi, aux organisations patronales (CGPME, MEDEF). 
 

 

Les propositions du candidat aux régionales sont balisées dans les grandes lignes. L’incidence financière des mesures préconisées sera précisée plus loin dans la campagne, dit-il. Le Progrès/PCR veut tout d’abord développer une aide au transport par bateau vers les pays de la zone.

Leur projection idéale ferait doubler le nombre actuel de containers pleins qui partent vers les ports de la zone, de 20.000 actuels à 40.000 à l’horizon 2021. Autre annonce : s’il est élu, Patrick Lebreton dit vouloir mobiliser le fonds européen de développement (FED) afin d’actionner la diminution du coût du transport de marchandises de l’ordre de 20%. « C’est même légèrement au-delà des préconisations formulées par les acteurs économiques qu’il a rencontrés », avise-t-il en fin de démonstration.
 
« J’irai le chercher avec les dents »
 
« J’irai à Bruxelles pour que le FED permette cette baisse du coût du transport, j’irai le chercher avec les dents », paraphrase-t-il. Beaucoup s’y sont cassés, justement, les dents avant lui. Il répond : « Encore faut-il qu’il y ait cette politique régionale pour le faire. L’actuelle majorité a déserté le sujet ».
 
Une autre aide serait attribuée cette fois à l’importation de matière première transformée localement pour l’export. L’attractivité du Grand Port serait parachevée selon le duo socialiste/communiste par la création d’un port franc, libéré de ses taxes douanières, sur une emprise de 20 à 25 hectares des 85 à aménager en arrière zone du Port Est. Assez selon eux pour donner de la visibilité au GPMR face à nos cousins mais néanmoins concurrents mauriciens, bien engagés de leur côté sur la création d’un carrefour portuaire international, sur la route maritime entre Amérique du sud et Asie.
 
Le dernier volet est touristique. « Négocions avec les compagnies de croisière pour qu’il y ait des départs de La Réunion avec des étapes dans les îles voisines », programment-ils. Ces cités flottantes pourraient aussi être rassurées par la « sécurité sanitaire » des produits péi. A l’heure actuelle, seules les bouteilles d’eau d’une célèbre marque ravitaillent le ventre des paquebots.
 
Faire des propositions, c’est aussi se démarquer de la concurrence. « La création d’une compagnie régionale maritime portée par l’un de mes concurrents (H.Bello, ndlr) est hors sujet. Ce n’est même pas moi qui le dit, c’est Jean Claude de Lestrac (secrétaire général  de la COI) pas plus tard que le 7 septembre 2015″. Selon ses propos tenus devant les représentants des pays de la zone, « à l’exception des Réunionnais », une compagnie maritime régionale serait déficitaire sur ses 10 ou 15 premières années. Patrick Lebreton fait part des « incertitudes financières (NRL) », qui le font donc douter de ce projet concurrent du PLR. « On ne peut plus se permettre de dépenser comme ça. C’est un projet à déficit ». Huguette Bello appréciera. Les autres n’obtiennent pas plus de crédit : « leur projet est soit inexistant, soit irréaliste. »
 

 

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