La famille d’un homme décédé au centre hospitalier de Saint-Benoît le 18 octobre 2017 a eu gain de cause devant le tribunal administratif. Ses neuf frères et sœurs dénonçaient un manque de prise en charge par le personnel soignant, entrainant la mort du sexagénaire.
En effet, il était arrivé aux urgences avec de la fièvre, des frissons et une gêne respiratoire. Il est décédé six heures plus tard. Leur avocat, le bâtonnier Georges-André Hoarau, affirme que le patient était arrivé à 17h31 et n’avait été vu par un médecin qu’à 18h42. Ce dernier avait conclu à un pronostic vital engagé mais l’absence de lit n’aurait pas permis de l’hospitaliser en unité de soins continus. Sa fiche de santé aurait aussi été mal remplie, n’attestant pas que monsieur souffrait de difficultés respiratoires, ni que c’était un gros fumeur.
C’est à 23h49 qu’il est décédé, suite à un arrêt cardio-respiratoire. Et ce décès, la famille n’en a été informée que cinq jours plus tard.
Le 26 avril dernier, le tribunal administratif a condamné le GHER (Groupe hospitalier Est Réunion) à verser la somme de 2000 euros à chacun des frères et sœurs de la victime.