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Un nouveau cas de photographe harceleur de mineures : « Tu m’en montres plus? »

Elles ont entre 14 et 17 ans, habitent à La Réunion, et ont toutes croisé sur un réseau social le chemin d'un photographe et de sa complice on ne peut plus malsains. Naïves, les modèles photos, toutes mineures, ont eu affaire au même mode opératoire. Pour pouvoir poser, le deal était simple : il suffisait d'être gentilles, de leur faire confiance et de se dévêtir.

Ecrit par Nicolas Payet – le vendredi 18 juin 2021 à 15H35

Les témoignages convergent et l’histoire s’est répétée pour toutes ces jeunes filles qui rêvaient de poser. Aujourd’hui certaines osent briser le silence, et souhaiteraient porter plainte mais ont peur. Pas facile en effet, car leurs parents n’étaient souvent pas au courant de la démarche de leur fille. D’autres parents paradoxalement ne veulent pas de dépôt de plainte, craignant que les choses n’aboutissent à rien et ne souhaitent pas être mêlés à cette médiatisation inéluctable. Double peine donc pour certaines [qui ont pu également être échaudées par des faits-divers semblables sur notre île qui n’ont pu aboutir]url:https://www.zinfos974.com/%E2%80%8BAffaire-du-photographe-pervers-Le-proces-de-cyberharcelement-annule_a165726.html pour l’instant  auprès de la justice.

Un couple de photographes diaboliques

Que s’est-il passé ? Le couple de photographes, car ces adultes mal intentionnés agissent à deux, repéraient leurs proies sur Instagram. L’homme n’est pas un inconnu dans le milieu, ayant déjà fait du chantage à un modèle pour obtenir des faveurs sexuelles par le passé. L’affaire avait été étouffée, la jeune fille n’avait pas déposé plainte, sa petite amie et actuelle complice avait couvert ce photographe pervers.

Le couple infernal a repris sa traque sur le net

Cette alerte n’a manifestement pas suffi au jeune homme et à sa comparse puisque le couple infernal a repris sa traque sur le net. Les victimes seraient nombreuses. Les jeunes filles ont toutes été approchées via Instagram, par le profil de la jeune femme. Mais vu la teneur des écrits il semblerait que ce soit bel et bien l’homme qui était à la manoeuvre derrière le clavier. L’idée est toujours la même, flatter les mineures puis ensuite leur proposer une collaboration, sans bien entendu demander d’autorisation parentale indispensable pour les mineures cédant leur image.

Un shooting photo doit avoir lieu, un partenaire vêtements est mentionné sur le profil Facebook du couple (disparu depuis que nous enquêtons). Certaines sont allées jusqu’à l’étape du shooting et auraient dû recevoir en guise de salaire des vêtements… Vêtements qu’elles ne verront jamais, le couple de photographes ayant toujours gardé pour lui les récompenses promises. Mais là est le moindre mal, car la manipulation perverse faite sur les jeunes filles est bien plus grave.

 

Une manipulation perverse 

Certaines, conscientes de la gravité des faits, ont eu la présence d’esprit de faire des captures d’écran des échanges avec le profil de la femme. Une manipulation machiavélique est mise en œuvre jouant sur les sentiments afin de faire se déshabiller les modèles. Tous les échanges avec les apprenties modèles sont ponctués de cœur, de supplication et autres marques d’affection sous forme de smileys.

On retrouve dans les discussions les mêmes demandes émanant du profil de la soi-disant jeune femme… Supplication d’envoi de photos topless, questions sur la virginité des filles, rien n’arrête le soi-disant professionnel face à ces mineures, comme le montrent les échanges que nous avons pu nous procurer. 

L’une d’entre elles, mineure une fois encore, a accepté de témoigner… En contact avec le groupe Instagram depuis un mois, elle a eu envie comme ses amies de poser, sans le dire à ses parents. Elle raconte : « Je voulais vraiment poser et je suis entrée en contact avec la femme. J’ai trouvé les échanges bizarres. Elle voulait des photos en sous-vêtements. Puis pour faire le shooting, elle m’a demandé 180€. Quand je lui ai dit que je n’avais pas l’argent elle m’a dit que l’on pouvait s’arranger si j’étais capable de faire ce qu’elle me demandait… Je l’ai fait« .

La victime va alors se présenter topless, la personne en ligne (toujours l’homme a priori) lui demandera également de se pincer le bout des seins ou de prendre des poses sensuelles. Une rencontre physique de notre jeune fille et une amie aura lieu avec le couple de photographes pour un shooting en extérieur. Notre témoin sera interpellée par le fait que l’homme durant le shooting utilisera les mots « ma chérie » comme ce fut le cas lors des échanges écrits avec le prétendu profil de femme.

Pour l’instant, aucune plainte n’a été déposée…

 

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