Une des règles de base qu’on enseigne dans les écoles de journalisme est que "l'intérêt d'un fait divers en un point du monde est directement proportionnel au nombre de morts et inversement proportionnel à la distance qui nous sépare de ce point". Ce qu'on appelle "la règle mort/kilomètre"... Et on y ajoute deux autres critères qui peuvent peser lourd dans la balance : la notoriété des personnes impliquées et le côté spectaculaire de l’incident.
En termes plus simples, cela signifie qu’un mort à Paris mérite plus d’intérêt que dix morts au Liban, sauf s’il y a parmi eux un Président, ou un Pape, ou un international de football... ou deux Français. Et qu’on ne parlera d’un mort en Russie que s’il a reçu une météorite de cinquante kilos sur la tête.
C'est sans aucun doute la raison pour laquelle l'attentat de vendredi dernier à Paris à fait la Une des journaux du monde entier, alors même qu'un double attentat suicide, la veille, à Beyrouth, avait fait 44 morts et plus de 200 blessés... Le pire attentat depuis la fin de la guerre civile.
Personne pourtant pour parler d'"une attaque contre toute l'humanité et nos valeurs universelles", comme l'a fait Barack Obama au sujet des attentats de Paris, citant même la devise de la République française: Liberté, Egalité, Fraternité.
Pour moi, un mort à Beyrouth vaut bien évidemment un mort à Paris. Même si je suis conscient de me prendre moi même en défaut puisque nous avons fait des dizaines d'articles sur les attentats de Paris, alors que je ne suis même pas sûr que nous ayons signalé celui de Beyrouth...
Sans doute aussi parce que Beyrouth c'est au Liban, un pays qui a déjà été ravagé par plusieurs guerres civiles qui ont fait, il n'y a pas très longtemps, des milliers de morts. Ce qui relativise les 44 morts... Sans doute aussi parce que, là-bas, les attentats sont chose quasi courante.
On ne doit cependant pas s'habituer à l'horreur. Le sang d'un innocent se répandant sur un trottoir a la même couleur, quel que soit le pays...
Vais essayer d'être plus vigilant la prochaine fois...
En termes plus simples, cela signifie qu’un mort à Paris mérite plus d’intérêt que dix morts au Liban, sauf s’il y a parmi eux un Président, ou un Pape, ou un international de football... ou deux Français. Et qu’on ne parlera d’un mort en Russie que s’il a reçu une météorite de cinquante kilos sur la tête.
C'est sans aucun doute la raison pour laquelle l'attentat de vendredi dernier à Paris à fait la Une des journaux du monde entier, alors même qu'un double attentat suicide, la veille, à Beyrouth, avait fait 44 morts et plus de 200 blessés... Le pire attentat depuis la fin de la guerre civile.
Personne pourtant pour parler d'"une attaque contre toute l'humanité et nos valeurs universelles", comme l'a fait Barack Obama au sujet des attentats de Paris, citant même la devise de la République française: Liberté, Egalité, Fraternité.
Pour moi, un mort à Beyrouth vaut bien évidemment un mort à Paris. Même si je suis conscient de me prendre moi même en défaut puisque nous avons fait des dizaines d'articles sur les attentats de Paris, alors que je ne suis même pas sûr que nous ayons signalé celui de Beyrouth...
Sans doute aussi parce que Beyrouth c'est au Liban, un pays qui a déjà été ravagé par plusieurs guerres civiles qui ont fait, il n'y a pas très longtemps, des milliers de morts. Ce qui relativise les 44 morts... Sans doute aussi parce que, là-bas, les attentats sont chose quasi courante.
On ne doit cependant pas s'habituer à l'horreur. Le sang d'un innocent se répandant sur un trottoir a la même couleur, quel que soit le pays...
Vais essayer d'être plus vigilant la prochaine fois...