
Des militants d’Extinction Rebellion Réunion ont mené une action sur la NRL au niveau de la Grande Chaloupe afin de dénoncer "un projet pharaonique qui impose la destruction de plusieurs écosystèmes réunionnais pour la construction de la portion en digue de la route."
Ils sont parvenus à monter sur le nouveau viaduc où ils ont écrit en lettres géantes un message à destination des élus, notamment ceux ambitionnant de (re)prendre la tête de la Région. "Nous ne voulons pas de cette portion en digue qui va nécessiter l’ouverture de carrières géantes sur l’île et notamment à Bois Blanc sur la commune de Saint Leu et qui va impacter irrémédiablement la délicate et fragile biodiversité de cette zone sèche des bas encore préservée", indiquent-ils.
Pour Extinction Rebellion, les élus en charge de ce projet "ont menti à la population sur les possibilités d’approvisionnement en roches massives que nécessitait ce chantier (plus de 17 millions de tonnes…)". Estimant qu'"il n’est pas possible de le finir en conservant cette option digue sans venir dénaturer nos espaces naturels à la biodiversité riche et unique", ils reprochent aux élus d'avoir enterré le projet tram/train et "cédé au chantage des constructeurs du BTP et des transporteurs, sans considérer une seconde les impacts environnementaux de leur décision."
Ils réclament donc des candidats aux Régionales qu'ils s’engagent à organiser dès leur élection un référendum régional sur la poursuite de ce projet.
"Nous rappelons que cette route annoncée initialement pour un coût total de 1,6 milliard d’euros a déjà coûté pour la seule partie viaduc la somme pharaonique de 2 milliards d’€ (l’équivalent de la construction de 200 nouvelles écoles) et que la partie digue restante va nécessiter de dépenser encore entre 300 et 500 millions d’euros. On peut donc légitimement se demander s’il n’est pas plus raisonnable d’investir cette somme dans la construction de nouvelles écoles, dans la formation des jeunes, dans la lutte contre l’illettrisme, dans le soutien à l’économie locale et non des multinationales et dans le développement d’une véritable politique de transport durable mettant la priorité sur les déplacements à vélo et en bus plutôt que sur la voiture", poursuivent-ils. Et de conclure : "Changeons le système, pas le climat !"
