Un magistrat de 55 ans, anciennement chargé du pôle des affaires familiales, a écopé de la sanction la plus lourde par le Conseil supérieur de la magistrature, le 13 juillet dernier : une exclusion du corps judiciaire.
En octobre 2019, l’utilisateur d’un site libertin fait le signalement d’images troublantes. Un homme diffuse les photos de sa fille âgée de 12 ans, en maillot de bain, dans des positions suggestives. Comble de l’horreur, ce dernier propose les faveurs sexuelles de son enfant.
Informée par le gestionnaire du site, la justice identifie rapidement l’auteur de ces clichés : un magistrat aux 28 années de carrière élogieuse.
Sans détour, l’homme reconnaît les faits et assure qu’il s’agirait de simples « fantasmes qu’il n’aurait jamais concrétisés« , rapportent nos confrères de la presse nationale.
Depuis son arrestation en juin 2020, le magistrat est sous le coup d’une interdiction d’exercer. Une enquête pénale est en cours.
Le Conseil supérieur de la magistrature, lui, a statué sur son sort le 13 juillet dernier. Le magistrat à la carrière irréprochable a été révoqué par ses pairs. La sanction la plus lourde pouvant être prononcée envers un magistrat.
Dans les prochains mois, il devra cette fois-ci faire face à un tribunal correctionnel pour corruption de mineur et « provocation non suivi d’effets à la commission de crime de viol et de délit d’agression sexuelle ». Des infractions pour lesquelles, le magistrat encourt jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.