« Les victimes de violences conjugales doivent pouvoir passer de la détresse et l’emprise à l’autonomie et la liberté ». Vanessa Miranville participait ce mardi à l’inauguration du service d’accueil d’urgence temporaire (SAUT) basé à la Possession, aux côtés de Jean-Louis Carrère, le président de l’association Père Favron et de Chantal Ambroise, la sous-préfète de l’arrondissement ouest.
« Les chiffres sont alarmants à la Réunion, rappelle la maire de la ville, 15% des femmes sont victimes de telles violences (contre 9% en métropole). 20% déclarent avoir été harcelées ou insultées. Certaines années, le nombre de femmes assassinées par leur conjoint s’élève à 6 ».
Les locaux de la structure possessionnaise ont été mis à disposition gracieusement par la ville. Quatre chambres, une cuisine et une salle d’eau, le centre d’urgence permet d’accueillir huit personnes. Les victimes y sont orientées par le 115 ou le SIAO (service intégré d’accueil et d’orientation). La durée de séjour peut s’étendre à huit jours, renouvelable une fois si une solution sans danger n’a pas été trouvée.
Pour une tranquillité maximum, les femmes disposent d’un « bouton panique » pour prévenir directement les services de sécurité en cas d’irruption d’une personne malintentionnée. En service depuis le mois de juillet, le SAUT a déjà accueilli 52 personnes, soit 18 familles.
Outre l’hébergement, la structure accompagne les victimes dans leurs démarches médicales d’urgence et leurs démarches judiciaires. Un établissement du même type existe également dans le sud de l’île, à Saint-Pierre. Des lieux de protection qui offrent un moment de répit nécessaire.
