Que se passerait-il si un journaliste insultait notre Premier ministre, François Fillon ? Un procès, tout au plus. Souvenons-nous aussi des perquisitions au Canard Enchaîné ou plus récemment de l’affaire d’un journaliste de Libération en novembre 2008. Quelques mots écrits et Vittorio de Filippis se retrouvait en garde à vue pour une affaire de diffamation. Finalement relâché, l’évènement avait provoqué un ramdam.
Aujourd’hui, c’est du côté de l’île Maurice que l’arrestation d’un journaliste défraie la chronique. Nadarajen Pillay, journaliste à la MBC, est accusé d’avoir, le 1er janvier, téléphoné à la résidence du Premier ministre, Navin Ramgoolam, au sujet de son message de fin d’année.
Ce dernier aurait « utilisé un moyen de télécommunication pour contrarier, causer des inconvénients ou des soucis inutiles à autrui » rapporte le journal Le Mauricien, et pour ces faits, le journaliste a passé une nuit en cellule au poste de police de Quatre-Bornes.
Libéré sous caution hier matin par la Cour de Curepipe, Nadarajen Pillay a maintenu qu’il n’a commis aucun délit en exprimant ainsi son opinion au chef du gouvernement, invoquant la liberté d’expression.