En 2007, le Cirad a procédé à l’introduction dans le milieu naturel d’un insecte, « la tenthrède de Cibdela Janthina » pour lutter contre la vigne maronne.
A la suite de cela, les apiculteurs de la Réunion ont constaté la présence de cet insecte à l’âge adulte sur les fleurs, se nourrissant de nectar et de pollen. Or la vigne marronne est une espèce importante pour la production de miel à la Réunion. La présence de l’insecte a rapidement été constatée sur les feuilles de baies roses, de palmistes, de cocotiers, de longanies, de jamrosas et d’evis.
Aujourd’hui, la position des apiculteurs est claire, ils redoutent les effets néfastes éventuels de cet insecte: « On est dans l’expectative, on ne sait pas où cette bête va nous mener. Elle est peut-être porteuse d’un virus ou sera peut-être une source de problèmes non connus sur l’apiculture réunionnaise. On veut éviter les conséquences fâcheuses, sans attaquer personne« , explique l’apiculteur Bernard Savreux.
Les producteurs de miel attirent notamment l’attention sur le fait que l’adulte tenthrède semble être attiré par la ruche et le miel, perturbant ainsi la colonie d’abeilles qui doit protéger ses réserves.
Maintenant que les apiculteurs ont alerté les autorités publiques, la filière apicole a avancé des propositions : « Demander à l’ONF et aux autres collectivités de remplacer rapidement les espaces libérés par la vigne marronne par des espèces endémiques de préférence méllifère. Enfin, réserver des emplacements sécurisés dans les zones de forêt pour compenser le manque à gagner lié à la diminution conjoncturelle de la ressource mellifère« .