Selon le préfet de Guadeloupe, Nicolas Desforges, les pompiers ont reçu un premier appel à 0h18 (heure de Guadeloupe). Escortés par des policiers, et après avoir essuyé des tirs, les pompiers se sont repliés pour revenir constater le décès d’un conducteur à proximité d’un barrage tenu par des jeunes. Au volant de son véhicule, celui-ci présentait une large plaie par balles au niveau du thorax. Il s’agirait d’un syndicaliste qui revenait d’un meeting du LKP selon le passager du véhicule qui est sain et sauf.
Le jeu du chat et de la souris entre les forces de l’ordre serait-il terminé ? En Guadeloupe, plusieurs événements ont eu lieu dans la nuit d’hier à aujourd’hui parmi lesquels de nombreuses échauffourées.
Ce matin, c’est une quarantaine d’individus, armés de fusils à pompe et de fusils de chasse se sont introduits dans un grand centre commercial à Baie-Mahault, entrainant par là même une vraie panique. Un face à face entre ces individus et les forces de l’ordre en a suivi. Des coups de feu ont été tirés en direction des agents des forces de l’ordre qui ont répliqué par des jets de grenades lacrymogènes.
Toujours à Baie-Mahault, de nombreux affrontements ont eu lieu entre les casseurs, les pilleurs et les forces de l’ordre. On dénombre six blessés légers dans les rangs des forces de l’ordre (3 gendarmes et 3 policiers). Au Gosier, les touristes restent cloîtrés dans les hôtels et attendent de pouvoir reprendre leurs avions.
Dans les villes et au sein des agglomérations, de nombreuses boutiques ont été pillées et incendiées comme cela a été le cas chez certains vendeurs de pneus et concessionnaires automobiles. Selon des témoins, ces actes auraient été perpétrés par des bandes composées de jeunes cagoulés et armés, à peine âgés de 15 ans.
Cocotiers et palétuviers tronçonnés, poubelles en feu, barrages, c’est à la faveur de la nuit que ces bandes organisées opèrent. La population est dorénavant « solidaire » du combat du collectif LKP… Elie Domota, le porte-parole du collectif de « Lyannaj kont pwofitasyon » a demandé à la population de se calmer mais accuse toujours l’Etat d’être négligeant. La ministre de l’Intérieur, Michelle Alliot-Marie a annoncé une réunion d’urgence sur la sécurité pour 16 heures (heure de Paris).
La Guadeloupe entre dans son 3ème jour de violences urbaines…