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« Un homme bon » devant le tribunal, condamné pour avoir tué

Gaël P. n’est pas le genre de personne qu’on a l’habitude de voir à la barre du tribunal correctionnel de Champ Fleuri. Timide, poli, pas sur de lui, le casier judiciaire vierge… Et pourtant, il a tué quelqu’un.   Cet homme de 28 ans, handicapé, était à vélo le 12 juillet 2017 à 7h rue […]

Ecrit par zinfos974 – le mardi 30 janvier 2018 à 17H58

Gaël P. n’est pas le genre de personne qu’on a l’habitude de voir à la barre du tribunal correctionnel de Champ Fleuri. Timide, poli, pas sur de lui, le casier judiciaire vierge… Et pourtant, il a tué quelqu’un.
 
Cet homme de 28 ans, handicapé, était à vélo le 12 juillet 2017 à 7h rue Marcel Hoarau à Sainte-Clotilde, comme tous les matins, pour se rendre au travail. La rue étant en pente, il descend à une vitesse importante, passe par le parking du centre médical qui fait l’angle, puis rejoint la rue de la Guadeloupe… Et c’est là qu’il se retrouve face à trois dames en pleine marche matinale. Il percute l’une d’entre elles, de face, qui tombe sur la tête. Une autre est blessée au visage. Celle qui se retrouve au sol, 73 ans, inconsciente, mourra peu de temps après des suites de ses blessures : un traumatisme crânien empiré par une leucémie qui facilite l’apparition d’hémorragies.
 
Ce que retiennent les amies de la victime, c’est que le jeune homme s’est relevé, s’est précipité vers elles en pleurant avant d’appeler les secours. Il appellera ensuite son employeur pour le prévenir de son absence, puis sa mère chez qui il vit. « Il y en a qui font des choses horribles et qui se tirent », rappelle son avocat, Me Rémi Boniface. Il affirme également que son client a un léger retard mental. C’est peut-être cela qui le rend si honnête et si « innocent », cet homme pourrait faire penser à John Coffey de la Ligne Verte. Les dames l’auraient d’ailleurs toujours vu rouler aussi vite dans le quartier. Et à son avocat qui lui demande s’il roule à une vitesse excessive, encore aujourd’hui, il répond « oui ». « Il dit oui à tout, explique Me Boniface, le tribunal va devoir le protéger de lui-même ». Mais aujourd’hui, il a un casque…
 
Selon la défense, des circonstances « exceptionnelles » auraient donc causé la mort de cette dame : une rue en pente, un parking pas interdit, l’absence d’un trottoir forçant les piétons à emprunter la chaussée et bien évidemment ce cycliste… D’où sa demande de relaxe. Ce jeune homme qui s’est rendu aux obsèques de la victime dit parfois ne pas dormir et faire des cauchemars. Ce serait cela, sa peine. Mais ce n’est pas suffisant pour la procureure qui requiert 11 mois de sursis.
 
La famille elle-même ne peut pas trop lui en vouloir. « Sans haine ou arrière pensée mais beaucoup d’interrogations », affirme l’avocate de la famille, Me Frédérique Fayette. La deuxième victime n’a pas porté plainte mais s’est constituée partie civile sans même en connaître la signification.
 
Il a néanmoins été condamné à 10 mois de sursis.

 

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