Né en France en 1988, Dineshradja Urs est employé dans une banque. Il n’a que peu de connaissances sur ses origines indiennes et l’histoire de ses parents. L’homme de 34 ans sait simplement qu’il vient d’une famille aisée et que ce sont des raisons familiales qui ont poussé ses parents à immigrer en France. Le principal lien qu’il avait en Inde était avec la famille de sa mère dans la région du Tamil Nadu.
Durant l’épidémie, Dineshradja Urs quitte son emploi dans la banque et se lance dans la communication pour les entreprises indiennes. Une entreprise de textile de la région du Kerala est intéressée et lui commande un site web, un plan de communication et une publicité. Ne disposant pas de gros moyens, le Roubaisien va jouer lui-même dans la pub. C’est à partir de là que tout commence.
La publicité tourne dans les cinémas de la région et beaucoup de monde croit reconnaître Yaduveer Krishnadatta Chamaraja Wadiyar, l’actuel maharadja de Mysore. La ressemblance est telle que la presse locale s’affole. L’agitation va éveiller la curiosité du trentenaire qui va creuser un peu plus sur ses origines.
Il découvre qu’il a un acte de naissance enregistré à son nom en Inde. Tout correspond à l’exception du nom de ses parents. Dineshradja Urs ne voulait toujours pas y croire, mais il restait intrigué par les raisons cachées qui ont poussé sa famille à partir de leur pays natal.
C’est finalement les services fiscaux indiens qui vont le convoquer pour mettre les choses aux clairs. Trouvant une correspondance, il apprend qu’il est l’héritier d’un patrimoine exceptionnel réparti entre l’Inde et l’Europe. Dineshradja Urs n’y croit toujours pas et pense d’abord avoir été utilisé comme prête-nom.
Finalement, l’arbre généalogique mettra fin au mystère. Sa grand-mère était la soeur de l’actuel maharadja de Mysore. S’il ne peut pas obtenir le titre de roi, il peut posséder celui de prince. Un titre honorifique puisque la monarchie a été abolie dans la péninsule indienne.
La seule chose que souhaite Dineshradja Urs, c’est obtenir sa part d’héritage inscrite dans le testament de sa grand-mère. L’affaire est actuellement devant la justice indienne et pourrait prendre des années avant d’être jugée. Le trentenaire a donc repris un emploi à la banque en attendant, peut-être, de vivre sa vie de prince.