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Un groupe néo-nazi responsable de plusieurs meurtres en Allemagne

Béate Z, Uwe B et Uwe M sont soupçonnés d'être responsables des meurtres de neuf immigrés et d'une policière entre 2000 et 2007. L'arme qui aurait tué les neuf immigrés vivants en Allemagne a été retrouvée dans les décombres du domicile de Béate. Cette dernière l'aurait incendié avant de se rendre aux autorités.

Ecrit par Orly – le lundi 14 novembre 2011 à 12H12

 

Dans le cadre d’une affaire de braquage à main-armée d’une banque, survenue le 4 novembre dernier à Eisenach (ex-RDA), Béate Zschäpe, une femme de 36 ans, militante néo-nazie, est recherchée.

Cernés par la police, ses deux complices Uwe Böhnhardt et Uwe Mundlos, se suicident d’une balle dans la tête dans leur camping-car. Les enquêteurs y retrouvent l’arme de service et les menottes de Michèle Kiesewetter, une policière assassinée à Heilbronn en 2007.

Béate a elle rompu le pacte du groupe, qui consistait à se suicider collectivement s’il venait à être découvert par la police. Celle-ci a fait exploser son appartement avant de se rendre à la police.

Des tueurs de vendeurs de kebabs

Dans les décombres, les enquêteurs ont trouvé une arme, un pistolet de calibre 7,5 mm de marque Ceska. Selon des analyses balistiques, cette arme aurait servi à tuer neufs ressortissants étrangers vivant en Allemagne: huit Turcs et un Grec. Tous ces meurtres ont été perpétrés sur des vendeurs de kebabs entre 2000 et 2006.

Dans les cendres, des DVD contenant des détails sur les victimes, que seul le tueur pouvait détenir, ont été découverts. Ils étaient partiellement emballés et adressés à des agences de presse et des centres cultuels musulmans.

Selon Le Figaro, dans un DVD découvert par la police, Uwe Mundlos, Uwe Böhnhardt et Beate Zschäpe se réclament de la NSU, « l’undergroud national socialiste », un mystérieux groupuscule d’extrême droite, et revendiquent les meurtres des neuf immigrés et de la policière.

Un « terrorisme d’extrême droite« 

Les autorités allemandes estiment qu’il y a suffisamment de preuves pour penser qu’une organisation xénophobe et extrémiste puisse être responsable de ces meurtres. Le ministre allemand de l’Intérieur, Hans-Peter Friedrich, a évoqué l’existence d’un « terrorisme d’extrême droite » outre-Rhin, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale.

L’affaire a été confiée au Parquet fédéral compétant en matière de terrorisme. Selon le quotidien allemand Bild, dimanche, la police aurait interpellé quatre autres suspects.

 

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