Pour nos représentants à l’Assemblée nationale, le vote blanc répond, en partie, à une réelle attente démocratique et se différencie de l’abstention dans la mesure où l’électeur énonce expressément son opposition aux programmes et/ou aux candidats à cette élection. Aussi, il faut reconnaître sa place dans les mécanismes électoraux à l’heure où le vote blanc est seulement comptabilisé à part et pas pris en compte dans les suffrages exprimés.
Les auteurs de la proposition de loi demandent que les bulletins blancs soient présents dans les bureaux de vote en proportion des électeurs régulièrement inscrits sur les listes et que le vote blanc soit spécialement mentionné dans les résultats des scrutins. Et surtout, que l’invalidation de l’élection soit prononcée si le nombre de bulletins blancs décompté représente plus de 50 % des suffrages exprimés avec l’organisation d’un nouveau scrutin.
Et pour les référendums, celui-ci ne pourrait être adopté que si le nombre de bulletins « oui » est supérieur à celui des bulletins « non » et « blancs ».
La charge de ces modifications dans l’organisation des élections pourra être compensée par une hausse sur la taxation du tabac, proposent les députés.