Pour la seconde année consécutive, le service culturel de la ville de Saint-Pierre rend hommage à la communauté tamoule sur son territoire. Après le village et le défilé du Dipavali en octobre 2009, c’est le Nouvel An tamoul (Pouttandou Vjtoukkel) qui sera à l’honneur sur le front de mer de Saint-Pierre, les 13,15 et 16 avril prochains.
Cette année, l’accent a été mis sur l’héritage culturel apporté par l’Inde à la Réunion. Un héritage important qui, dans le cadre de la nouvelle année 5111 et du calendrier indien, permet aux descendants de ne pas « oublier leurs racines et de faire vivre à leur niveau cette culture du métissage… » affirme Al Ramalingum, directeur des Affaires culturelles au sein de la municipalité de Saint-Pierre.
Le front de mer, espace d’échanges et d’héritage culturel
Côté agenda, quatre associations seront au rendez-vous de ces festivités tamoules. Née il y a près d’une dizaine d’années, l’association « Pajaniappen » met en exergue l’art et la culture indienne à travers la danse et la musique. En collaboration avec l’école de musique Rudhra Nadanâlayam, une série de spectacles avec des chorégraphies, des danses et des conférences sera organisée cette semaine dans toute l’île ainsi que sur le front de mer de Saint-Pierre. Un spectacle interviendra dans ce contexte au Centre culturel Lucet Langenier, le 14 avril dès 19h30.
Quant à l’association « Shruti Music », elle a misé dès sa création sur les danses et chants indiens classiques. Elle se reproduira d’ailleurs sur le plateau artistique ce vendredi 16 avril en présence de son membre le plus éminent Subash Dhunohhchand, percussionniste renommé. A noter également dans les agendas les participations de « Réuni » et de l’ACSQC, toutes les deux actives sur les terrains des célébrations tamoules et des liens tissés entre cultures réunionnaise et indiennes.
Une fois encore, le front de mer de Saint-Pierre engrangera des points dans l’organisation nocturne et culturelle de la commune. Déjà noir de monde le week-end et plus particulièrement lors du Sakifo et du Dipavali, cet espace linéaire n’a de cesse d’être rythmé par les manifestations culturelles, à tel point qu’il est devenu le lieu incontournable de l’hommage régulièrement rendu aux communautés et confessions locales : « Ces manifestations demandent beaucoup d’espace. A Saint-Pierre, c’est le front de mer qui s’y prête car il s’agit d’un espace convivial, d’un espace de rencontre entre toutes les générations et des publics hétérogènes. C’est devenu un lieu magique (…) en raison de son attractivité. C’est un espace rare et fédérateur à la Réunion que les Saint-Pierrois aiment. »
Les explications de Al Ramalingum en audio.