Les enseignes de vente d’animaux ou de reptiles « discount » poussent comme des champignons à la Réunion. Le phénomène est beaucoup plus installé en métropole ce qui n’empêche évidemment pas les mauvaises surprises. Ainsi, une incroyable révélation de la part d’un ex-employé de la société Savannah-Reptiles Planet fait beaucoup de bruits sur Internet.
Tout part d’un simple employé qui, après avoir été embauché comme responsable animalier dans la région Midi-Pyrénnées, constate que la passion qui l’anime pour la terrariophilie, n’est décidément pas partagé par les responsables de cette société. Sur Internet, le jeune homme livre un témoignage de son « expérience » dans les murs de l’entreprise. Ce qu’il y découvre se raconte en clichés, qui affolent depuis le week-end dernier le web. Ici des lézards squelettiques, des serpents au corps meurtri, des animaux morts dans leurs terrarium, d’autres laissés sans soin et sans nourriture. L’ex-employé décrit à travers ses photos l’horreur de la condition animale dans ces lieux de vente pour reptiles et autres animaux « tendances ».
« Je tenais à partager mes 40 jours d’expériences dans l’entreprise. Je suis navré d’apprendre que mes compétences dans les domaines de la terrariophilie ont été jugés insuffisantes », ironise cet ex-employé, un certain David Brard. « Mon goût prononcé pour la propreté n’étant pas une priorité pour le bon fonctionnement de la société. Il est vrai que nous avions, la direction et moi-même quelques désaccords concernant les différentes conditions de maintenance des animaux », poursuit-il sur le même ton acide.
« C’est par nos achats que tout ceci perdure ! »
La société Savannah-Reptiles Planet n’est à vrai dire pas une animalerie comme les autres, ouverte au public à un créneau très réduit, le jeudi après-midi de 17h à 19h. Son activité de grossiste lui permet de distribuer sa « marchandise vivante » à des animaleries, dont beaucoup de discount, à travers la France, l’Europe,ou la Réunion après avoir passé commande via son site internet.
David Brard, l’ex-employé qui dénonce ces conditions fait, comme il fallait s’en douter, l’objet d’une réponse musclée de la part de son ex-employeur. Un dépôt de plainte serait en cours. Une pétition lancée par des personnes révoltées circule quant à elle pour réclamer la fermeture de cette enseigne.
« N’oubliez pas, c’est par nos achats que tout ceci perdure ! », signale le jeune homme qui met en garde les acheteurs sur la politique alléchante des très bas prix en animalerie pour expliquer l’incidence qu’elle peut avoir sur le traitement des animaux.