Edena a été condamnée à une amende de 10.000 euros et 5000 euros avec sursis par le tribunal correctionnel de Champ-Fleuri ce mardi pour blessures involontaires et la mise à disposition de travailleur d’un équipement ne permettant pas de préserver sa sécurité.
Les faits datent du 20 mai 2016. Un de ses employés manipule la machine servant à emballer des lots de six bouteilles par un film en plastique sur un tapis roulant et tente de l’arrêter, comme à son habitude. Mais ce jour-là, sa main se retrouve coincée dans la courroie. Les doigts gravement écorchés et les tendons arrachés, le salarié est arrêté pendant trois mois puis affecté à un poste d’entretien.
Si la société met en cause le comportement des salariés, dont l’habitude était de ne pas respecter les normes de sécurité « pour aller plus vite » – élément confirmé par la victime -, les mesures de sécurité manquaient depuis plusieurs années.
Selon un rapport de la DIECCTE, le mécanisme était défaillant : la pièce nécessaire pour déclencher l’arrêt de la machine en urgence était manquante. De ce fait, les salariés avait l’habitude d’ouvrir la porte de l’équipement de travail pour gagner du temps. Ce que la victime – qui avait travaillé sur ce genre de machine depuis 40 ans – avait fait.
La société Edena a été jugée coupable.