Laurent Boyer a tout perdu. Ses 13.500 poulets ont été décimés lors du passage de Berguitta. Installé à Grand Coude Saint-Joseph depuis 2011, l’éleveur a vu toutes ses volailles êtres balayées par la montée des eaux jeudi dernier.
« Comble de la malchance, des poulets étaient programmés pour être abattus jeudi soir », explique l’exploitant qui s’est diversifié dans le poulet après avoir commencé dans l’élevage laitier.
« Les 13.500 poulets étaient prêts pour l’abattoir », ajoute-t-il. « Un lot de poulets était programmé pour dans trois semaines ». Ce qui constitue une perte sèche qu’il tentera de modérer avec les fonds d’urgence qui devraient être débloqués après l’officialisation d’état de catastrophe naturelle.
« Il n’y a plus un poulet vivant », fait-il le constat, désabusé. Il n’avait évidemment jamais subi pareil préjudice. La faute à une terre qui ne retenait plus l’eau. « Vu la pluviométrie, les sols ne portaient plus », raconte-t-il. « Et c’est monté dans mon bâtiment. Aujourd’hui, je me retrouve avec les factures mais rien pour les payer. Je n’ai plus que les yeux pour pleurer. »
Le Groupement de défense sanitaire (GDS) n’a pas tardé à passer sur son exploitation. L’équarrissage n’a pas traîné pour faire place nette dans son hangar. Un préalable avant un nouveau départ.