Comme nous vous l’annoncions il y a deux jours, le conseil des ministres d’hier a entériné la démission de Patrick Karam comme Délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’outre-mer, et son remplacement par Claudy Siar, l’animateur d’une émission de musique afro sur RFI (Couleurs tropicales) et propriétaire d’une radio, Tropiques FM, surtout écoutée par des Antillais de métropole.
Notons en préambule que pour le président de la République, l’outremer se résume aux Antilles. Nous avons déjà abordé le sujet à de nombreuses reprises, mais comme ça continue, nous continuons nous aussi. Tous les postes à responsabilités auxquels sont nommés des ultramarins sont attribués à des Antillais, et essentiellement des Guadeloupéens, tout comme notre ministre de l’Outremer, Marie-Luce Penchard. Patrick Karam était Guadeloupéen, son remplaçant est Guadeloupéen. Alors même qu’en terme de population, la Réunion équivaut à elle toute seule à la Martinique et à la Guadeloupe réunis. Il ne faudra pas que Nicolas Sarkozy s’étonne ensuite du score qu’il réalisera à la Réunion !
Venons-en à Claudy Siar, celui qui a été nommé. Un drôle de zozo, celui-là.
Comme le rappelle le Canard enchaîné, outre ses talents d’animateur radio, il s’est surtout fait remarquer pour son soutien inconditionnel aux thèses racistes de Dieudonné, l’humoriste condamné par la justice pour propos racistes et antisémites.
En 2004, Charly Siar avait écrit sur le site internet « afrik.com » : « Je serai l’un des principaux artisans de la manifestation de soutien de Dieudonné« . Peu de temps après, il rajoute sur le même site : « Quoi qu’il arrive, Dieudonné est un copain. Je suis d’accord sur le fond du combat, que je comprends complètement, parce que c’est aussi le mien« . Et en 2005, il comprend et excuse Dieudonné qui, quelques jours plus tôt, avait soulevé un tollé général pour avoir fait le salut nazi et crié « Heil Israël » sur une scène…
Le Canard enchaîné rappelle également que le même Claudy Siar avait été un défenseur du groupuscule noir anti-blancs et anti-juifs Tribu K., avant qu’il ne soit dissout en juillet 2006 par Jacques Chirac : « On a un extrémisme qui résulte du rejet constant de nos populations dans notre propre pays. A un moment donné, il est normal que les gens se radicalisent (…). Je ne jetterai jamais la pierre à la Tribu K., par exemple, même si je ne suis pas d’accord avec certains de leurs propos« …
Voilà celui que Nicolas Sarkozy vient de nommer comme défenseur des droits des DOMiens. Atterrant !