Myriam est exaspérée. Mercredi dernier, son mari apprend qu’il est positif à la Covid-19. Le lendemain matin, l’ARS l’appelle pour lui demander une liste des personnes qu’il a côtoyées, « mais aucune n’a été contacté », s’insurge-t-elle.
« Il a donné mon nom, celui de notre fille qui passe nous voir souvent, celui de son frère, sa mère, les amis avec qui il était les jours précédents. En tout, une dizaine de noms », explique-t-elle. Des cas contacts qui sont normalement appelés par l’ARS dans le cadre de sa démarche de contact-tracing, que Myriam et son mari ont finalement prévenus eux-mêmes.
« On a fait la démarche d’appeler tous les gens, qui sont tous allés se faire tester de leur propre chef », explique celle qui est allée faire son test dès le jeudi matin, « en passant par [son] médecin traitant pour avoir une ordonnance ».
Myriam dénonce également des informations contradictoires. « Ils ont dit à mon mari qu’il n’était plus contaminant mais lui ont demandé de rester confiné 7 jours, sans avoir à refaire de test. Ils lui ont aussi dit que je devais rester confinée alors que mon test était négatif ». De son côté, son médecin lui aurait indiqué qu’il ne pouvait pas lui faire d’arrêt de travail puisqu’elle n’était pas positive et qu’elle pouvait aller travailler si elle respectait les gestes barrières.
Et de conclure : « Je trouve qu’il y a une très mauvaise gestion de la crise, il faut que ça se sache. Nous on a pris la peine de prévenir les gens, et j’espère que tout le monde le fait parce que l’ARS ne fait pas son job ».
De son côté, l’ARS parle « d’une erreur regrettable » et assure qu’il s’agit « d’une situation isolée ». Avec une organisation « qui fonctionne 7 jours sur 7 », elle indique qu' »en moyenne, les cas nouveaux et les sujets contacts associés sont appelés en moins de 24 heures après la réception de la première information des laboratoires de biologie médicale », même s’il peut arriver que ce délai ne soit pas tenu « en cas de difficultés d’identification ». Cela représente plus de 1 000 personnes appelées chaque semaine ces derniers temps, informe encore l’ARS.