Le président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat a eu à gérer une affaire plutôt délicate ces derniers jours. Un chef d’entreprise et élu de la Chambre a été accusé de harcèlement sexuel par son apprentie.
Un matin, une jeune fille se présente à la Chambre des Métiers pour rompre son contrat d’apprentissage, à quelques mois de l’examen. Elle finit par confier que sa décision est provoquée par l’attitude indécente de son maître de stage qui lui fait des avances régulières et osées sur le lieu de travail.
Il s’avère que le maître de stage est le chef de l’entreprise concernée, mais aussi un élu de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. Mis au courant par ses services, Bernard Picardo nous explique que la décision a aussitôt été prise d’aller dans le sens de la jeune fille et de stopper son contrat d’apprentissage.
La Chambre redouble de vigilance car deux autres jeunes se trouvent encore en contrat au sein de cette même entreprise. En tant que président, Bernard Picardo décide d’envoyer un courrier à la direction du travail pour dresser un état des lieux de la situation. « Chacun prend ses responsabilités, je dois prendre les miennes. J’ai fait ce que j’avais à faire, je rappelle d’ailleurs que c’est le chef d’entreprise qui est ici mis en cause et non l’élu« , précise-t-il.
L’homme a lui-même rapidement remis, par courrier, les délégations qu’il occupait sur le secteur de Saint-Denis. Bernard Picardo précise, qu’en toute transparence, il a tenu à informer l’ensemble de ses élus de cette affaire.
Il ne sait par ailleurs pas, à ce jour, si la jeune fille a décidé de porter plainte ou pas.