
Le communiqué :
Depuis plusieurs mois, le marché de l’énergie connaît des tensions. L’Europe et la France sont particulièrement concernées au point que la Commission Européenne travaille à une intervention d'urgence et à une réforme structurelle du marché de l'électricité.
En France, nous pouvons saluer la mobilisation du gouvernement. D’une part, la renationalisation annoncée d’EDF qui s’inscrit dans cette logique permettra, nous l’espérons, de limiter l’inflation artificielle du coût de l’électricité portée entre autres par les fournisseurs alternatifs. D’autre part, un plan visant à compenser la hausse des prix du gaz et de l’électricité des entreprises particulièrement exposées aux conséquences de la guerre en Ukraine a été adopté le mois dernier à l'occasion du projet de loi de finances rectificative.
Cependant, ce plan n’était pas adapté aux territoires ultramarins. Faisant suite à l’interpellation de plusieurs entreprises, j'ai proposé un amendement travaillé avec la Fédération des Entreprises des Outre-mer afin que le bouclier tarifaire pour aider les entreprises à faire face aux surcoûts de l’énergie puisse être adapté aux entreprises de nos territoires. Malheureusement, nous n’avons pas été entendus, laissant nos entreprises, notamment celles de la distribution d’eau, dans une situation délicate qui pourrait avoir un impact négatif sur le pouvoir d’achat de nos familles.
Je salue aujourd’hui la mobilisation du président de l’Association départementale des maires de La Réunion (ADMR) qui traduit une ambition collective de défendre La Réunion.
Au-delà de cette action spécifique en faveur du secteur de l’eau que je soutiens pleinement, le Gouvernement doit maintenant s’intéresser à l’adaptation du bouclier tarifaire de l’énergie pour les entreprises en Outre-mer sans quoi nos capacités de production, le pouvoir d’achat et les emplois de nombreux Réunionnaises et Réunionnais sont et seront encore menacés.
Philippe NAILLET,
Député de la 1ère circonscription de La Réunion