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Un bol d’air de 14 millions d’euros pour le bailleur social SEMADER

La SEMADER a signé un protocole d'accord avec la CGLLS (Caisse de garantie du logement locatif social), ce matin à la préfecture. Le bailleur social se voit octroyer la somme de 14 millions d'euros. L'enjeu porte sur la réhabilitation d'une partie de son parc immobilier et la construction de nouveaux logements sur l'île.

Ecrit par zinfos974 – le mardi 03 décembre 2013 à 18H05

« C’est une signature importante qui concrétise un travail de longue haleine entre la SEMADER, la CDC (Caisse des dépôts et consignations), la CIVIS et le TCO« , rappelle en préambule le préfet de la Réunion, Jean-Luc Marx. La CGLLS a octroyé la somme de 14 millions d’euros à la SEMADER en vue de sa politique de réhabilitation et de développement de son parc de logements sociaux sur la Réunion. Une nécessité pour ce bailleur social après le retrait des collectivités locales sur la question de la garantie d’emprunt pour le financement des logements sociaux. Mais ce n’est pas la seule raison.

La SEMADER a été en proie à des difficultés financières, notamment après sa condamnation par le tribunal d’instance de Saint-Paul à l’indemnisation de 144 locataires de la Cité Spencer au Port à hauteur de 3.300 euros. La CGLLS intervient ainsi auprès des bailleurs sociaux en cas de « refus des collectivités locales de garantir le prêt ou lorsque leur garantie n’a pas couvert la totalité du prêt » ou de « refus de la Caisse des dépôts et consignations d’accepter la garantie totale ou partielle d’une collectivité locale lorsque celle-ci connaît des difficultés financières« , peut-on lire sur le site de la CGLLS. Mais la Caisse garantie également les prêts de la CDC consentis aux bailleurs sociaux en difficulté.

La petite phrase du directeur de la CDC à la Réunion, Olivier Camau, résume la situation. « Il s’agit d’un engagement exceptionnel de 14 millions d’euros de la CGLLS« , souligne-t-il. Ce prêt permet le rétablissement à l’équilibre de la SEMADER. Il s’agit d’une subvention de 8,6 millions d’euros et d’un prêt de 5,3 millions d’euros sur 30 ans avec un différé de paiement de 10 ans à un taux de 1,75%. « La rapidité et le développement de la société et l’importance de ses investissements ont fortement impacté son potentiel financier (…) fragilisant sa trésorerie jusqu’à susciter des interrogations sur ses capacités à remplir ses missions« , rappelle la préfecture.

La CGLLS gardera un oeil sur l’utilisation des fonds

 

Mais en contrepartie de ce prêt, la CGLLS aura un oeil attentif sur son utilisation. « En contrepartie, la CGLLS demande l’indexation des loyers à minima de 2% dans la limite du plafond par programme, la maîtrise de la vacance, le contrôle des impayés dont le taux doit être en-dessous de 1,5% et le maintien des charges de personnel à 1.200 euros par logement géré« , précise Joël Personné, directeur général de la SEMADER

En sus du prêt, la SEMADER a procédé à une augmentation de capital de 6 millions d’euros. « Il se décompose entre la CIVIS et la CDC pour 3 millions d’euros chacune. Nous avons également procédé à un transfert de notre activité immobilière d’entreprise vers notre filiale ActiSem pour un montant de 8,6 millions d’euros« , explique-t-il.

« La SEMADER ne pouvait pas s’engager seul dans ce plan« , poursuit-il. L’objectif du protocole de la CGLLS et de cette augmentation de capital est double pour la SEMADER. Le bailleur social lance sa « politique de développement dynamique » sur 5 ans. Il prévoit de réhabiliter plus de 2.000 logements dans 26 groupes d’habitation pour un montant de 92 millions d’euros. Mais aussi la création de 2.750 logements pendant la durée du protocole pour un montant de 495 millions d’euros.

Pour le président de la SEMADER, Jean-Claude Lacouture, il s’agit d’une « nouvelle page » qui se tourne dans l’histoire du bailleur social. « On va répondre aux attentes des locataires« , souligne-t-il. Pour les deux intercommunalités, CIVIS et TCO, c’est un regard vers « l’avenir » en parallèle avec la démographie de la Réunion. « Avec 15.000 naissances par an, il faut relever le défi du logement et adapté l’offre à la demande« , précise le préfet Jean-Luc Marx.

 

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