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Un auteur, un livre : « Ma plus grande douleur sera de ne pouvoir te secourir », de Nathalie Hermine

Le recueil de nouvelles de Nathalie Hermine, dont le titre fait référence aux chansons madécasses d’Evariste de Parny, est une belle invitation à la lecture de ses six histoires vécues (?). Entre la narration orale et écrite, l’auteur a accompli une performance : celle de nous faire oublier le ladi-lafé pour vivre les serrements des cœurs de chacun des personnages.

Ecrit par Gilette Aho – le samedi 20 novembre 2021 à 12H58

Des histoires magnifiquement bien écrites, qui nous plongent au plus profond des âmes réunionnaises et de l’Histoire de l’île. Un double exploit réussi par Nathalie Hermine, ex prof de lettres et ex-journaliste : « quand bien même le format de chacune de mes nouvelles est un peu plus long, j’ai voulu mêler ce qui me passionne le plus l’Histoire et les petites histoires, en cela ma double vie entre La Réunion et la métropole y a beaucoup contribué » affirme l’écrivain en devenir.

Le mot « lien » est le fil conducteur dans chacune des nouvelles, un lien avec son île natale et des émotions fortes telles que la douleur, la souffrance : « là où je passe, je m’inspire des lieux, des événements et aussi de l’Histoire. Lors de mon séjour à Vitry-Le-François (dans l’Est de la métropole), j’ai été attirée par un nom de rue : Louis Payen. Qui était aussi un nom de La Réunion il s’agit d’un des premiers habitants de Bourbon… Un passage par Lyon où j’ai entraperçu le buste de Pierre Poivre dans un jardin de la ville ».

Des clins d’œil du hasard semblables à ses six nouvelles écrites dans son recueil « Ma plus grande douleur sera de ne pouvoir te secourir ». La puissance de l’imagination de Nathalie Hermine se confond avec la réalité. Tel un papillon posé sur l’épaule de l’auteur, nous sommes témoins des scènes dont chaque protagoniste, chaque lieu, chaque dialogue sont des situations entendues, vécues…

Savez-vous que 100 francs CFA était le tarif d’une fille vendue par sa mère ? Et  les ombres chinoises ou les secousses de l’amitié entre Maïa et Lou ? « Je suis issue d’une famille très pudique, comme tous les Réunionnais d’ailleurs je ne sais pas ce que ma sœur ou ma mère ont pensé de ce premier ouvrage » souligne Nathalie Hermine. Et de poursuivre : « je suis très attirée par l’univers des écrivains tels que Danielle Sallenave et Axel Gauvin. Les thèmes du colonialisme et de l’anticolonialisme restent mes préférences » ….

Et son dernier coup de cœur acheté ?  « Le roman graphique de Gilles Gauvin, l’autre côté de la mer » conclut-elle.

« Ma plus grande douleur sera de ne pouvoir te secourir »
Nathalie Hermine
196 pages
Éditions Poisson Rouge.

 

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