Hélène Coutard est une jeune journaliste. Elle a mené une enquête sur des jeunes filles qui de plus en plus tentent de « s’évader » de leur pays : l’Arabie Saoudite. Elle a fait le portrait de quelques-unes d’entre-elles qui ont réussi à fuir et s’installer au Canada, en Angleterre, en France.
Et leur départ et l’exil se déroulent dans des conditions dignes de 0SS117…
Des jeunes femmes qui choisissent d’être « fugitives » parce que leur seul avenir en Arabie Saoudite c’est le mariage : de gré ou plutôt de force. Et à l’issue du mariage : prière de mettre au monde des garçons… ou sinon un divorce décidé par le mari « parce que sa femme cuisine mal et va sur internet ».
Dubaï, Riyad, des pays qui résonnent aux oreilles de quelques « influenceuses », à la vie facile, argentée et … vide de sens. Parce qu’elles ne savent pas que les femmes de là-bas sont « punies » lorsqu’elles veulent lire, étudier ou désirent une autre vie que le mariage. La punition se résume à un enfermement définitif : l’éteindre de toute vie sociale, devenir l’ombre d’elle-même. Comment peut-on vivre dans un pays où la femme n’est pas l’égale de l’homme ? (Juste une question que je me pose et dont la réponse est bien différente dans chaque conscience qu’il y a autant d’êtres humains sur terre)
Une double épreuve attend les Saoudiennes qui réussissent leur fuite : une vie fracassée parce qu’elles n’ont plus de familles, de parents, de pays d’origine. Elles sont bannies puisqu’elles ont trahi « leur patrie ». Elles découvrent la barrière de la langue, la solitude d’une exilée et aussi la peur d’être retrouvée et ramenée de force au pays.
Une enquête complète, détaillée, pleine de larmes, d’émotions et de « pourquoi » de la lectrice que je suis ? Pourquoi les femmes trinquent et d’autres femmes s’installent à côté d’elles en faisant des photos pour les réseaux sociaux ?
Je vous invite à lire un extrait de ce document en suivant ce lien :
Les Fugitives (cantook.net)
G. Aho