« Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris » elle fait sien le principe d’Oscar Wilde. Les vicissitudes d’une mère seule ? Elle les affronte au jour le jour avec sincérité et beaucoup de mises au point sur la relation entre les hommes et les femmes. « Le coût de la vie » de Déborah Lévy n’est pas simplement matériel, il va bien au-delà d’un confort de vie.
Ponctuées par des notes des écrivaines telles que Marguerite Duras, Simone de Beauvoir, Adrienne Rich, Emily Dickinson qui ont compté dans sa vie (l’auteur apprécient l’écriture au féminin) son récit est comme un nouveau maillon de la chaîne porté sur la condition des femmes au fil des décennies.
Dans son refuge, prêté par une amie : un cabanon de jardin délabré devient son espace pour écrire, elle se penche sur sa vie passée tout en menant des recherches sur le mythe Méduse « une femme très puissante et très contrariée » « il parle d’une femme qui renvoie le regard masculin au lieu de s’en détournée et il se termine par la décapitation cruelle de cette femme, sa tête (l’esprit, la subjectivité) séparée de son corps – comme si sa puissance était trop menaçante ».
Lire (ou mieux dévorer) le récit de Déborah Levy est impératif, voire nécessaire afin de comprendre la place de la femme dans la société d’aujourd’hui. Son écriture est remplie d’élégance, de tendresse. Elle est véritablement « spirituelle » c’est-à-dire pleine d’humour mêlée à une lucidité éclatante.
Les quatorze chapitres de son ouvrage se lisent comme on déguste une tasse de thé : ils se savourent lentement et vous tiennent chaud pendant longtemps…Et quand bien même elle a reçu un prix littéraire, je suis disposée à lui offrir tous les prix du monde. En attendant je vais tenter de mettre la main sur le livre précédent parce qu’il paraît que cet ouvrage fait partie d’une trilogie dont « le coût de la vie » est le deuxième volet.
Le coût de la vie – Déborah Lévy – Editions du Sous Sol – 144 pages
Le lien pour lire les premières pages : [https://halldulivre.com/ebook/