Le monde entier était déjà en alerte depuis plusieurs mois lorsque La Réunion a connu [son tout premier cas de Coronavirus]urlblank:https://www.zinfos974.com/Un-an-depuis-le-premier-cas-de-Coronavirus-a-La-Reunion_a167034.html . Un Réunionnais de retour des Etats-Unis a ramené dans ses valises la maladie contractée lors d’une croisière en Floride.
La Réunion a ainsi commencé à se préparer comme de nombreuses zones du monde à lutter contre la propagation d’un virus à l’impact sans commune mesure.
Un confinement avant l’épidémie
La Réunion ne comptait que 7 cas lorsque Emmanuel Macron a déclaré la guerre au Coronavirus et décidé [de mettre en place un confinement national]urlblank:https://www.zinfos974.com/Les-mesures-de-confinement-appliquees-a-partir-de-15h-a-La-Reunion_a150924.html .
Le Préfet venait d’ailleurs lancer le Stade 1 du plan de gestion de l’épidémie. Mais la mesure a été appliquée à La Réunion comme en métropole. Notre île a donc été confinée du 17 mars au 11 mai.
Les Réunionnais ont donc dû se munir d’une attestation dérogatoire de déplacement pour sortir de chez eux afin d’aller faire les courses ou de se faire soigner mais aussi pour aller travailler pour certains, par exemple.
Une circulation à bas bruit du Coronavirus pendant le confinement
Les vols d’agrément (tourisme, visites familiales) n’ont eux été soumis aux motifs impérieux qu’à partir du 20 mars. Les voyageurs devaient alors justifier leur déplacement. Une mesure qui a été remise en place fin janvier 2021.
La plupart des cas sont jusqu’alors importés, mais le virus finit par circuler dans l’île au bout de quelques semaines.
L’épidémie reste à un niveau bas pendant les trois mois du confinement. 376 contaminations en un mois (11 mars au 9 avril) dont 70% sont importées. Les premières chaînes de transmissions locales ne se font pas attendre (des cas “secondaires autochtones”).
Premier décès au déconfinement
Un patient atteint du Coronavirus succombe le 20 mai à La Réunion. Il s’agit d’un malade venu de Mayotte dans le cadre d’une évacuation sanitaire une dizaine de jours plus tôt.
Un premier Réunionnais meurt le 24 août. L’homme de 80 ans souffrait de plusieurs comorbidités dont des problèmes pulmonaires et rénaux.
On déplore depuis 71 décès (au 8 mars) à La Réunion dont 17 de patients issus d’évacuations sanitaires.
La première vague : la rentrée d’août
Les contaminations accélèrent après le déconfinement et c’est à la fin des grandes vacances scolaires que La Réunion connaît sa première vague épidémique entre mi-août et mi-septembre.
On atteint jusqu’à 600 cas de Coronavirus en une semaine (au moment de la rentrée scolaire). Le taux de cas importés est redevenu important (autour de 12%) sur cette période avant de chuter. Puis le nombre de clusters augmente très vite. Le taux d’incidence atteindra 75,8 cas pour 100.000 habitants. La situation provoque l’inquiétude des autorités, les maires demandent au préfet d’agir et de prendre des mesures. Les marchés forains sont notamment réadaptés.
Le pic surviendra un mois après la rentrée dans la semaine du 7 au 13 septembre. Le nombre de contaminations hebdomadaires chute ensuite. Le taux d’incidence passera sous le seuil d’alerte début octobre.
La deuxième vague dans la foulée
Mais des vacances au mois d’octobre relancent l’épidémie à la fin du mois. Le pic est atteint beaucoup plus rapidement. Jusqu’à 700 cas en une semaine (du 2 au 8 novembre). Le taux de cas importés est plus faible, mais les clusters eux sont de plus en plus nombreux. La circulation du virus reste inquiétante jusqu’à fin novembre lorsque La Réunion repasse à nouveau dans le vert (38 cas pour 100.000 habitants sur la semaine du 23 au 29 novembre).
Durant cette deuxième vague, le Préfet de La Réunion avait décidé de la mise en place d’une stratégie de lutte contre le Coronavirus : des seuils d’alerte pour le couvre-feu et le confinement par commune ou pour toute La Réunion sont instaurés.
Plusieurs villes de l’Est sont tour à tour menacées mais aucune ne sera soumise à des restrictions des déplacements avant la chute des contaminations.
Une troisième vague en 2021
La circulation du Coronavirus était déjà plus importante que lors des dernières flambées épidémiques, lorsque tout s’est emballé à La Réunion à la fin du mois de janvier.
Le retour des voyageurs a vu par la suite une augmentation des nouvelles contaminations. Le taux de cas importés a augmenté sur la fin des vacances (jusqu’à 20%) avant de chuter et que les clusters soient de plus en plus nombreux.
Deux nouveaux éléments sont venus rendre cette vague unique : des variants du Coronavirus dont le sud-africain venu de Mayotte et qui a fait sa place au point d’être maintenant à l’origine de la majorité des contaminations à La Réunion.
La pression hospitalière est aussi beaucoup plus forte. La situation est devenue très difficile à Mayotte et La Réunion a commencé à accueillir quotidiennement des évacuations sanitaires.
La flambée épidémique a provoqué le retour des motifs impérieux fin janvier puis l’instauration d’un couvre-feu à 22 heures dans 7 communes à la mi-février. La situation s’est rapidement empirée et le préfet a généralisé la mesure à toute l’île à la fin du mois avant d’abaisser le couvre-feu à 18 heures début mars.
Le taux d’incidence a dépassé les 100 cas pour 100.000 habitants à la fin du mois de février, les contaminations hebdomadaires atteignent des records réunionnais (975 cas en une semaine).
Un an après le début de l’épidémie de Coronavirus à La Réunion, le virus circule toujours activement.