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Un Mauricien risque 90 ans de prison en Australie

Aujourd'hui s'ouvre en Australie une affaire peu commune. Dhaneshwar Raj Gooroochurn, un Mauricien de 41 ans qui vit à Sydney, risque 90 ans de prison pour avoir, selon l'acte d'accusation, commandité 9 assassinats à un agent de police en mission d’infiltration dans la prison où il était détenu.

Ecrit par Ludovic Grondin – le vendredi 10 décembre 2010 à 07H23

Le Mauricien Dhaneshwar Raj Gooroochurn, dit « Rajesh« , comparait aujourd’hui devant la justice australienne pour avoir commandité l’assassinat de neuf personnes, dont deux ont réellement été commis.

L’histoire commence par une affaire de trafic de cocaïne. Alors en détention à la prison de Long Bay Gaol dans l’Etat de New South Wales depuis 2008, le Mauricien attend son procès mais souhaite faire éliminer des personnes gênantes.

15 000 dollars pour chaque tête

Il ne se doute pas un instant qu’un autre détenu qu’il côtoie au sein des murs de la prison est en réalité un policier infiltré voulant en savoir plus sur deux meurtres dont ont été victimes le témoin à charge du Mauricien ainsi que l’avocat du témoin.

La confiance aidant, le policier infiltré fait croire au trafiquant de drogue qu’il est un tueur à gages. Sans se méfier, Rajesh dévoile alors à son co-détenu son intention d’éliminer d’autres témoins gênants proches de son affaire. Il propose au faux tueur à gages 15 000 dollars australiens (NDLR : environ 11000 euros) pour chaque cible afin que ces derniers ne puissent le confondre à la barre le jour du procès.

Des micros et une défense qui s’avère déjà compromise

Ce que ne savait pas Dhaneshwar Raj Gooroochurn, c’était que son compagnon de cellule était muni d’un micr, enregistrant de ce fait leurs conversations.

Dans sa liste, le Mauricien désigne l’homme qui l’avait dénoncé à la police, et la femme et les enfants de celui-ci. Mais il veut faire place nette et commandite aussi les assassinats des détectives chargés de l’enquête. En tout 7 personnes de plus sont ciblées.


La défense du trafiquant de cocaïne et supposé commanditaire s’avère donc particulièrement difficile pour son avocat devant de telles preuves matérielles.

C’est devant le tribunal de Penrith (ouest de Sydney) qu’il va répondre de ses actes à partir d’aujourd’hui. Il risque dix ans de prison pour chaque délit à cause de la non confusion des peines prévalant dans ce pays.

 

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