Après 24 heures de négociations avec l’opposition et des responsables européens, le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, a annoncé dans un communiqué un retour à la Constitution de 2004 et la tenue d’une présidentielle anticipée, ainsi que la formation d’un gouvernement d’unité nationale.
« En ces jours tragiques, alors que l’Ukraine a subi des pertes aussi lourdes, que des gens ont été tués des deux côtés des barricades, je considère qu’il est de mon devoir, à la lumière de la mémoire sacrée de nos morts, de déclarer qu’il n’est rien de plus important que la vie humaine », a écrit Viktor Ianoukovitch dans son communiqué.
En acceptant « le processus du retour à la Constitution de 2004 », le président ukrainien accepte de réduire de facto les pouvoirs présidentiels au profit du gouvernement et du Parlement.
L’annonce d’une tenue prochaine d’une présidentielle anticipée n’a pas semblé ravir les manifestants massés sur la place Maïdan, dans le centre de Kiev. Ces derniers ne croient pas à la sincérité de Viktor Ianoukovitch et réclament la démission pure et simple du président ukrainien.
Le chef de la diplomatie polonaise, Radoslaw Sikorski, a réagi sur son compte Twitter aux annonces du président ukrainien, après l’avoir rencontré.
« Moment délicat concernant l’accord sur le règlement de la crise en Ukraine. Toutes les parties doivent avoir en tête qu’un compromis ne peut pas être satisfaisant à 100% », pour tous, a-t-il écrit. Il a ajouté qu’il est « en route avec le ministre allemand Frank-Walter Steinmeier pour rencontrer les militants de la place Maïdan, afin de discuter du projet d’accord ».
François Hollande a également réagi à ces annonces. Le chef d’État français a demander la fin des violences dont « le pouvoir ukrainien est responsable ». « Nous devons être du côté de celles et ceux qui demandent la liberté et le vote », a ajouté le locataire de l’Élysée.