L’Ukraine s’enfonce encore un peu plus dans la crise. Deux manifestants ont été tués par balles par la police, dont l’un atteint à la tête et à la poitrine, à Kiev. Les autorités ont décidé de déloger les protestataires pro-européens qui sont retranchés derrière des barricades dans le centre-ville.
Ces décès interviennent alors qu’une nouvelle loi est entrée en vigueur la semaine passée, autorisant les forces de l’ordre à durcir les sanctions contre les manifestants pro-européens défiant le pouvoir dans les rues de la capitale.
Le Premier ministre Mykola Azarov avait prévenu la veille que les autorités ukrainiennes allaient recourir à la force contre les « provocateurs ».
L’Union européenne a condamné ces heurts. « Je condamne fermement l’escalade violente des événements à Kiev », a déclaré dans un communiqué publié à Bruxelles la diplomate en chef de l’UE, Catherine Ashton. Elle a demandé « un arrêt immédiat des actes de violence ».
Moscou, de son côté, a apporté son soutien aux autorités ukrainiennes. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a jugé « indécent » le soutien apporté à l’opposition ukrainienne de l’Union européenne.