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UPR Réunion: « Les Allemands songent à la fin de l’euro, les Français sont tenus dans l’ignorance »

Dans le cadre de l'élection législative partielle de la 7e circonscription de La Réunion, l'UPR Réunion souhaite évoquer la crise de l'euro, regrettant qu'il n'y ait jusqu'ici "aucun député pour provoquer le débat nécessaire". Voici le communiqué de l'Union Populaire Républicaine :

Ecrit par N.P – le jeudi 13 septembre 2018 à 09H08
L’euro est en crise et est condamné à bientôt disparaître, menaçant les économies des Français. À l’Assemblée nationale, il n’y a toujours pas de député pour provoquer le débat nécessaire.

Sur ce sujet qui touche aux économies de chacun, l’omerta qui plane en France rappelle le barrage politique qui était dressé contre le nuage de Tchernobyl en 1986. Alors que l’Allemagne et l’Italie prenaient des mesures de protection de leur population en interdisant de consommer des salades, du lait,… et en distribuant des comprimés d’iode, notre gouvernement mentait aux Français en leur disant que le nuage radioactif était bloqué à la frontière et donc qu’ils ne couraient aucun danger.

La fin de l’euro concerne toute la zone euro. Il est assez technique d’expliquer pourquoi l’euro n’est pas viable et pourquoi sa fin est proche. Le lecteur curieux pourra s’informer en utilisant le mot clé « Target 2 » dans un moteur de recherche.

On dit constamment aux Français que l’euro serait une « monnaie unique » (créance sur une seule banque centrale débitrice) : c’est FAUX. L’euro est un ensemble de monnaies nationales portant toutes le même nom « euro » et liées par un cours de change forcé de 1 pour 1. En effet, chaque pays membre a conservé sa banque centrale (Banque de France, Bundesbank, Banca d’Italia, etc.). Ainsi par exemple, quand une entreprise italienne achète à crédit une machine allemande, sa banque paye la somme à la Banque centrale italienne, laquelle donne à la Bundesbank l’instruction de virer les fonds à la banque allemande du fournisseur.

Mais la Banque d’Italie ne vire pas la somme à la Bundesbank, elle se reconnait simplement débitrice envers la Bundesbank de cette somme. Comme les Italiens achètent beaucoup plus aux Allemands que le contraire, les flux d’euros ne s’équilibrent pas. Pire, le déséquilibre ne cesse d’augmenter, avec un solde dépassant aujourd’hui les 400 milliards d’euros entre l’Allemagne et l’Italie. On voit mal comment l’Italie pourrait un jour solder cette dette. L’Italie n’aura bientôt plus d’autre choix que de rétablir une monnaie nationale, probablement appelée « lire », largement dépréciée par rapport à l’euro. Conformément au principe de la « lex monetae », cela lui permettra de rembourser à l’Allemagne seulement 400 milliards de ces nouvelles lires, soit beaucoup moins que 400 milliards d’euros.

La perte sèche pour la BCE devra alors être compensée par l’ensemble des pays de la zone euro ; l’Allemagne en premier lieu, et aussi la France à hauteur de 20% environ. Ce sera un choc économique majeur pour tous les Français.

Aujourd’hui l’excédent total de la balance des paiements de l’Allemagne sur les autres États de la zone euro atteint près de 1000 milliards d’euros, un seuil de risque qui alarme les Allemands. Face à ce risque, les Allemands réfléchissent à un système de compensation financière, sans avouer que cela remettrait en question le taux de change de 1 pour 1. Un jour notre euro français pourrait s’échanger contre 90 centimes d’euro allemand. Autrement dit, rapidement il sera plus commode d’appeler « franc » l’euro français et « deutschmark » l’euro allemand. Sans même prononcer le mot, on parle bien de la fin de l’euro. Les Allemands sont avertis.

Depuis quelques temps, les signes annonciateurs se multiplient en Allemagne :

23/10/2017 : le journal Die Welt publie un article intitulé «Des économistes mettent en garde contre un risque de mille milliards d’euros pour l’Allemagne».

21/05/2018 : 154 économistes allemands, et non des moindres, signent un manifeste demandant notamment que les nouvelles dettes Targets soient garanties par le dépôt d’une valeur quelconque. Cela revient à remettre en cause le taux de change de 1 pour 1 entre les euros de chaque pays.

29/06/2018 : l’économiste Dirk Schumacher, travaillant pour Natixis confirme que la demande de garanties pour les paiements deviendra inévitable avec l’augmentation des Targets et que cela remettra en cause « la stabilité à long terme de l’union monétaire ».

17/07/2018 : Clemens Fuest, l’un des économistes les plus écoutés du gouvernement et du patronat allemands, écrit sur son fil de messages Twitter que « Oui, il est temps d’informer les électeurs français qu’ils pourraient aussi perdre beaucoup d’argent »

09/08/2018 : Wolfgang Steiger, secrétaire général du Conseil économique de la CDU (parti au pouvoir en Allemagne), publie dans le magazine Wirtschaftswoche un article intitulé « Désamorcer la bombe à retardement des Targets », dans lequel il demande que le risque des futurs accroissements de solde soit financièrement compensé. En France, il n’y a même pas de débat sur la question ! A ce jour, mis à part les nombreuses publications de l’upr, on relève comme seul article significatif :

28/06/2018 : le célèbre Prix Nobel d’économie (2001) Joseph Stiglitz alerte les lecteurs du journal Les Échos sur « le gouffre qui menace d’engloutir la zone euro ».

Par ailleurs, dans le milieu de la finance, on note que les clients de Natixis sont régulièrement informés de l’état des soldes Targets.
Mais hélas ces informations restent confidentielles. Elles ne sont reprises par aucun média de masse.

Clairvoyant, le Prix Nobel Joseph Stiglitz déclarait dès 2012 : « Ce sont les premiers qui quitteront l’euro qui s’en sortiront le mieux ». Pourtant aucun député n’évoque jamais cette éventualité.

Il est plus que temps d’envoyer à l’Assemblée nationale un député du Frexit, Fabien DIJOUX, qui aura le courage d’ouvrir le débat sur cette question cruciale. Non préparés, les Français risquent gros dans l’effondrement de l’euro, notamment pour leur épargne. La sortie de l’euro est urgente. Même ceux qui n’en sont pas encore convaincus doivent admettre qu’il faut absolument un débat parlementaire sur cette question.

 

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