
Pas besoin de nouvelle loi, des textes font déjà autorité. Ne reste plus qu'à les appliquer. Huguette Bello, présidente de l'Union des Femmes Réunionnaises, éclaire de son expérience de militante le combat qu'elle souhaite voir aboutir. Deux écueils attendent les femmes dans leur parcours de vie. Le premier concerne ce que l'UFR appelle "le travail invisible" qui ne donne droit à aucune considération fiscale ou économique. Il s'agit tout simplement de l'ensemble des tâches qui incombent à la bonne marche du foyer. "Lorsqu'elles travaillent et s'arrêtent pour garder leur enfant, elles ne sont pas reconnues", souligne l'UFR. Résultat de cet état des lieux : la femme est doublement pénalisée, dans sa vie active et pour la constitution de sa retraite.
A ses côtés, le constat dressé par Emeline Vidot, la jeune militante qui marche dans les pas de l'emblématique présidente, donne des arguments à ce combat. "Le temps partiel est beaucoup plus occupé par des femmes, explique-t-elle. Le chômage est plus élevé chez elles dès qu'elles ont des enfants. Lorsqu'elles travaillent, leur salaire est moindre de 25%, pour des niveaux de qualification plus élevés que les hommes".
Ce "plafond de verre", comme le décrit Huguette Bello, "reste solidement en place", et "ne peut être imputé à autre chose qu'à l'appartenance sexuelle", soutient-elle. Deux interlocuteurs tous désignés devraient en entendre parler très prochainement.
A quand une étude spécifique sur ce sujet à la Réunion ?
"L'UFR demandera audience à la déléguée régionale des Droits des Femmes et à l'égalité des chances entre les Femmes et les Hommes (Nadine Caroupanin, ndlr) et adressera un courrier à la ministre des Droits des Femmes" (Najat Vallaud-Belkacem), annonce l'UFR. Précision utile : "ça ne peut pas être un combat du genre féminin contre le genre masculin", tempère Huguette Bello qui préfère y voir "une société qui a changé mais dont l'évolution n'a pas atteint la moitié de ses représentants", ou plutôt représentantes. 51% des 830.000 Réunionnais sont des réunionnaises.
Pêle-mêle, l'UFR avance ses propositions. "Corriger le mode de calcul des retraites défavorables aux femmes, favoriser la mixité dans les études, mettre en valeur les filières scientifiques pour les femmes, améliorer l'accès à la formation continue ou encore solliciter la ministre pour qu'une étude spécifique" sur ces disparités - pour ne pas dire discrimination - soit réalisée pour notre département. Encore faut-il qu'une fois tous ces freins levés, les employeurs appliquent la loi.
Accompagnant le duo Bello/Vidot, Elisabeth, 68 ans, est venue témoigner de son quotidien fait de restrictions. "Avec 339 euros de retraite, mi paye l'eau, l'électricité, le téléphone, l'assurance voiture… sans colis alimentaire", elle avoue avoir grand peine à joindre les deux bouts. Une réalité qui s'est imposée à elle brusquement à la perte de son mari, alors taxiteur. Un exemple parmi tant d'autres qui fait dire à Huguette Bello que "la précarité est une violence faite aux femmes."
A ses côtés, le constat dressé par Emeline Vidot, la jeune militante qui marche dans les pas de l'emblématique présidente, donne des arguments à ce combat. "Le temps partiel est beaucoup plus occupé par des femmes, explique-t-elle. Le chômage est plus élevé chez elles dès qu'elles ont des enfants. Lorsqu'elles travaillent, leur salaire est moindre de 25%, pour des niveaux de qualification plus élevés que les hommes".
Ce "plafond de verre", comme le décrit Huguette Bello, "reste solidement en place", et "ne peut être imputé à autre chose qu'à l'appartenance sexuelle", soutient-elle. Deux interlocuteurs tous désignés devraient en entendre parler très prochainement.
A quand une étude spécifique sur ce sujet à la Réunion ?
"L'UFR demandera audience à la déléguée régionale des Droits des Femmes et à l'égalité des chances entre les Femmes et les Hommes (Nadine Caroupanin, ndlr) et adressera un courrier à la ministre des Droits des Femmes" (Najat Vallaud-Belkacem), annonce l'UFR. Précision utile : "ça ne peut pas être un combat du genre féminin contre le genre masculin", tempère Huguette Bello qui préfère y voir "une société qui a changé mais dont l'évolution n'a pas atteint la moitié de ses représentants", ou plutôt représentantes. 51% des 830.000 Réunionnais sont des réunionnaises.
Pêle-mêle, l'UFR avance ses propositions. "Corriger le mode de calcul des retraites défavorables aux femmes, favoriser la mixité dans les études, mettre en valeur les filières scientifiques pour les femmes, améliorer l'accès à la formation continue ou encore solliciter la ministre pour qu'une étude spécifique" sur ces disparités - pour ne pas dire discrimination - soit réalisée pour notre département. Encore faut-il qu'une fois tous ces freins levés, les employeurs appliquent la loi.
Accompagnant le duo Bello/Vidot, Elisabeth, 68 ans, est venue témoigner de son quotidien fait de restrictions. "Avec 339 euros de retraite, mi paye l'eau, l'électricité, le téléphone, l'assurance voiture… sans colis alimentaire", elle avoue avoir grand peine à joindre les deux bouts. Une réalité qui s'est imposée à elle brusquement à la perte de son mari, alors taxiteur. Un exemple parmi tant d'autres qui fait dire à Huguette Bello que "la précarité est une violence faite aux femmes."