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UFC Que Choisir et la CLCV réagissent à la campagne publicitaire pour le bœuf pays

En ce moment un flot de publicités, chiffré à 100 000€, est destiné à redonner aux consommateurs l’envie d’acheter de la viande « Péi ». Sachez que les consommateurs n’attendent que cela : faire revivre définitivement un élevage qui n’est pas au mieux de sa forme et enfin manger de la viande locale saine. Mais pourquoi viser […]

Ecrit par N.P – le lundi 04 novembre 2019 à 10H47
En ce moment un flot de publicités, chiffré à 100 000€, est destiné à redonner aux consommateurs l’envie d’acheter de la viande « Péi ». Sachez que les consommateurs n’attendent que cela : faire revivre définitivement un élevage qui n’est pas au mieux de sa forme et enfin manger de la viande locale saine.

Mais pourquoi viser par cette annonce les consommateurs : vous vous trompez de cible pour de nombreuses raisons :

1- Les consommateurs sont-ils responsables des choix désastreux depuis les années 1980 ?
2- Les consommateurs sont-ils responsables du fait que la Réunion détienne le record des maladies de ruminants?
3- Il est très surprenant de déclarer qu’une éradication n’est pas possible alors qu’il s’agit d’une politique européenne et que le reste du territoire français a très bien su réussir l’opération!

Il est bien évident que cette décision a été prise sur la pression de lobbies économiques locaux peu disposés à faire l’effort nécessaire. Le résultat économique est pourtant parlant, surtout pour ce qui concerne le cheptel laitier !

Si dans la filière de viande bovine la prévalence est relativement moindre : (55% des troupeaux touchés dont 14% des animaux atteints), par contre dans la filière lait la situation est désastreuse: (100% du cheptel est touché et 81% des vaches sont porteuses du virus de la LBE!
4 – Sur les étals des boucheries les deux viandes sont confondues. Il n’est, à ce jour, pas possible de distinguer une viande plutôt saine (race à viande), d’une viande de vache laitière réformée, non qualifiée de « race à viande».

S’agit-il d’une viande de vache laitière réformée donc la prévalence au virus LBE est de plus de 80% ?

Dans ce cas l’étiquette devrait mentionner : vache laitière réformée.

 

Nous avons constaté que l’étiquetage actuel supporte bon nombre d’informations sans intérêt (cheveux d’ange, façon bouchère, délicate et persillée, etc.). Il ne respecte pas les règles élémentaires comme indiqué ci-dessous :

 

5- Vous subissez l’opprobre des consommateurs parce que la filière lait pratique la politique de l’autruche et que vous n’osez pas la dénoncer!!

Le Président E. Macron a asséné bon nombre de contrevérités, non seulement à l’intention des consommateurs de viande mais à l’ensemble des réunionnais. Parmi celles-ci un plan « zéro leucose » sur 4 ans.

UFC QC et CLCV ont salué cette promesse tant attendue. Mais suite, aux précisions apportées par le directeur de la DAAF Réunion à l’issue de cette visite présidentielle, il a fallu se rendre à l’évidence que le plan « zéro leucose » sur 4 ans n’était qu’une promesse et, comme toute promesse, elle n’engage que ceux qui y croient!

La réalité est toute autre: le plan «zéro leucose» n’a existé que dans le discours présidentiel. Celui dont fait état M. SIMON, date de 2015. Il est toujours en cours d’élaboration par le GDS, les filières, la DAAF. Sa présentation est constamment reportée. Il prévoit un assainissement sur 4 ans pour la filière viande et de 10 ans pour la filière lait la plus atteinte c’est-à-dire comme l’a indiqué le Ministre Guillaume en 2030! Durant cette très longue période que deviendra la viande de vache laitière réformée? Comment le consommateur pourra t-il distinguer à l’achat une viande de vache non porteuse du virus de la LBE de celle d’une vache contaminée par ledit virus?

Pourquoi les responsables de la filière lait, du GDS (Groupement de Défense Sanitaire) qui devraient être des exemples ne soient pas des modèles en matière d’élevage, de lutte contre la maltraitance animale et affichent un taux de mortalité record dans leurs cheptels ?

Les services de l’État, et l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) financée par celui-ci, nous dupent : l’ANSES (rapport de 2016) déclare que la France est reconnue officiellement indemne de Leucose Bovine Enzootique (LBE) depuis 1999 en omettant que la Réunion fait partie de la France ? La maladie (LBE) est présente depuis plus de 30 ans à la Réunion!

2018, l’ANSES indique que la LBE n’est plus une maladie préoccupante. La LBE est déclassée en catégorie 3. Avec ce déclassement l’abattage systématique ne s’impose plus et tous les frais inhérents à cette maladie sont supportés non plus par l’État mais par les éleveurs! Un État qui fuit ses responsabilités dans le traitement de la LBE à la Réunion!

L’exclusion de la Réunion du dispositif d’éradication de la LBE est de votre entière responsabilité et le consommateur réunionnais se doit d’en être informé comme de votre déni permanent mais au combien irresponsable concernant les études récentes, lesquelles confirment les unes après les autres, une implication très probable du virus dans certaines formes de cancer.

Il n’est pas possible de rejeter les travaux d’une chercheuse américaine (Mme Buehring, Professeur de virologie en maladies infectieuses à Berkeley (dernière publication 2019) les qualifiant sans aucune contre argumentation scientifique de « non reconnus » et « montés en épingle ». Ces chercheurs de renommée mondiale n’ont comme intérêt que la santé publique et non la recherche du profit maximum au détriment de la santé du consommateur!!!!

Peut-être faudrait-il apporter des explications sur la présence de nombreuses maladies comme l’IBR (introduite en septembre 2003), les traitements subis par ces vaches laitières, ce qui ne donne sûrement pas envie d’en consommer (viande)!
C’est pour toutes ces raisons que les consommateurs marquent leur désamour de vos productions car depuis des années vous avez fait le choix du profit à tout prix au détriment de la qualité, de la santé des consommateurs et pire à votre propre détriment car le propre d’un éleveur conscient de ses responsabilités serait d’avoir un cheptel indemne de toute maladie et de produire localement de la viande saine de qualité et d’en exporter dans le cadre de la coopération régionale. Mais le profit a pris le pas sur la raison. 

C’est pour ces raisons que les confédérations CLCV et UFC QC ont interpellé les Ministres de la Santé et de l’Agriculture pour faire cesser cette situation à la Réunion et que le consommateur réunionnais ait les mêmes droits que celui de métropole comme le Président E. Macron, reprenant une citation de M. Paul Vergès.

Pour ce faire, nous entreprendrons actions nécessaires à tous les niveaux pour que la promesse présidentielle de « zéro leucose en 4 ans » soit une réalité immédiate incontournable, avec un plan d’indemnisations des éleveurs lésés. 32 ans cela suffit!!!!!

 

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