Le tueur d’Aurora, dans la banlieue de Denver (Colorado), avait minutieusement planifié son massacre. Jusqu’à piéger son appartement, truffé de produits chimiques et d’explosifs. Il a fallu presque quarante heures aux enquêteurs pour déminer l’endroit, à l’aide de robots et d’artificiers.
La police espère maintenant récolter des indices pour comprendre le mobile du suspect, âgé de 24 ans, habitant d’Aurora et toujours en garde à vue. Selon le New York Daily News, James Holmes n’exprime aucun remord, se croit dans un film et crache sur ses gardiens. Pour illustrer son article, le tabloïd utilise des photos trouvées sur un site de rencontre — Adult Friend Finder — par TMZ, qui suggère que le tueur présumé y a ouvert un compte peu avant le massacre.
Douze personnes sont décédées, 58 autres ont été blessées dans la salle de cinéma où le jeune homme a ouvert le feu lors d’une avant-première du dernier volet de la trilogie de «Batman», dans la nuit de jeudi à vendredi. D’après Bob Snyder, chirurgien du centre médical d’Aurora, sept patients sont encore à l’hôpital, dont quatre en soins intensifs.
Samedi, une explosion a retenti vers 20 heures (10 heures, heure locale) au domicile du suspect, situé au troisième étage, indique l’agence de presse Reuters. Les autorités du Colorado avaient annoncé un peu plus tôt qu’elles allaient procéder à une série d’«explosions contrôlées» dans l’appartement par l’intermédiaire d’un robot téléguidé. Tout risque d’explosion serait désormais écarté, indiquait BFM-TV vers 22 heures, en citant des médias américains.
L’appartement piégé était en passe d’être entièrement déminé samedi soir, avait annoncé la police locale un peu avant minuit (heure à Paris) avant de confirmer, quelques heures plus tard, sur Twitter, la fin du déminage. James Holmes avait lui-même déclaré aux enquêteurs lors de son arrestation qu’il avait miné son appartement. «Nous pensons avoir éliminé les principales menaces, mais il reste un peu de travail à faire», a expliqué Dan Oates, chef de la police d’Aurora, lors d’une conférence de presse.
Jim Yacone, spécialiste en déminage du FBI, la police fédérale, a expliqué lors de la même conférence de presse que le robot avait commencé par couper un fil qui entravait le pas de la porte d’entrée et aurait provoqué une explosion. Le robot a ensuite sorti différents objets susceptibles de servir de preuve à charge contre le suspect. En cas d’explosion, ces preuves auraient été perdues.
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