Un patient hospitalisé à l’hôpital de Saint-Joseph en mars de cette année s’est révélé être atteint de tuberculose. La tuberculose étant très contagieuse, les soignants ont été dépistés systématiquement dès que le cas a été déclaré. Deux soignants ont été diagnostiqués, suite à la recherche du bacille de Koch. Les deux soignants sont asymptomatiques, ils présentent une forme latente de la tuberculose, et ne sont donc pas contagieux. En effet, la contamination se fait par les gouttelettes contenues dans l’air expiré, lorsque la tuberculose est symptomatique (toux et crachats épais, notamment).
Les patients atteints de tuberculose sont systématiquement placés en « isolement gouttelettes »: les soignants doivent porter des masques respiratoires spécifiques et se laver les mains après tout contact avec le patient, qui doit être placé dans une chambre individuelle portant une signalétique particulière.
La tuberculose est une maladie grave, très contagieuse, et potentiellement mortelle, sans traitement antibiotique. La vaccination contre la tuberculose n’est plus obligatoire pour la population générale depuis 2007, mais dans certaines régions de France, on constate une recrudescence du bacille de Koch. Par ailleurs, le personnel soignant n’a plus l’obligation d’être vacciné contre la tuberculose depuis le 1er avril 2019, malgré le risque plus élevé pour les soignants de contracter la maladie.
Ci-dessous, le communiqué du CHU de La Réunion.
La tuberculose présente des formes souvent latentes sans symptôme spécifique et n’appelle ni à dépistage, ni à un diagnostic systématique en dehors d’antécédents et de contact connus. Le risque pour un soignant n’est donc pas nul de se retrouver au contact d’un patient malade non diagnostiqué.
Dès la confirmation de ce cas de tuberculose active fin mars 2019, le service de Médecine Polyvalente de l’hôpital Saint-Joseph a pris toutes les précautions d’isolement nécessaires pour les patients et les personnels. La déclaration obligatoire auprès de l’ARS a été faite. Des mesures de dépistage et de suivi des cas contacts (patients et soignants) sont coordonnées avec le service par le comité de lutte anti-tuberculose et la médecine du travail du CHU.
Nous rappelons qu’il s’agit d’une contamination révélée par un test de dépistage et que les 2 soignants potentiellement contaminés à ce jour ne sont ni malades, ni contagieux pour les autres.