Il la convainc d’acheter une voiture, une 206 d’occasion, de l’assurer et de le déclarer comme conducteur principal. Pour aller faire les courses et se promener. Jusqu’ici ça va. Puis les relations se détériorent, s’enveniment et elle, qui paie tout, finit par le mettre à la porte.
Il s’en va… avec la voiture. Elle aura beau en réclamer plusieurs fois la restitution, autant cracher contre le vent. Aux amis chargés de lui faire entendre raison il réplique qu’il n’en a rien à f… Aux enquêteurs, il ira même jusqu’à dire qu’elle lui en aurait fait cadeau.
Puis, sans doute excédé de s’entendre reprocher ce qui est ni plus ni moins un vol, il finit par mettre le feu au véhicule. Il ne reste plus à la propriétaire que ses yeux pour pleurer car on tombe ici dans les aberrations de la loi : comme l’incendiaire était déclaré conducteur principal, l’assurance se défile.
Mais pas le tribunal qui a condamné cet indélicat (déjà condamné pour port d’armes prohibé) à 6 mois avec sursis et, toutes amendes et dommages confondus, à une addition de près de 10 000 euros.
De quoi approfondir la maxime bien connue mais peu suivie selon laquelle « bien mal acquis ne profite jamais ».
Jules Bénard