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Trou de mémoire après avoir tué son dalon à coups de balai

Deux hommes étaient jugés lundi et mardi devant la cour criminelle. L'un était accusé d'avoir roué son dalon de coups, provoquant sa mort. L'autre, d'avoir participer à la tuerie sans alerter les forces de l'ordre.

Ecrit par zinfos974 – le mardi 01 décembre 2020 à 14H12

Pour faire leur deuil, les proches de la victime ont assisté au procès devant la cour criminelle des deux hommes accusés de lui avoir ôté la vie. Ils voulaient savoir pourquoi et comment Jean-François Sounama est mort.

Mais chose plus rare, l’auteur des faits cherchait lui aussi à découvrir ce qu’il s’était passé ce soir là. Il assure avoir un « trou de mémoire »  et maintient constamment depuis le début, ne se souvenir de rien. 
 
Une soirée arrosée qui termine dans la violence

C’était le procès de Jean-Willy Camy, 35 ans, accusé d’avoir roué de coups Jean-François Sounama, un SDF de 49 ans. Les faits remontent à la nuit du 3 au 4 novembre 2017. Quatre individus boivent des verres dans un squat à Saint-Pierre lorsqu’une dispute éclate et la victime est passée à tabac. Quelques coups sont aussi donnés par Joyce Smith. Jean-François Sounama décède. 
 
Difficile d’en savoir davantage car le témoin principal du crime est décédé. Joyce Smith, quant à lui, ne s’est même pas présenté. La vie marginale qu’il mène a rendu la tâche difficile aussi bien pour les enquêteurs que les avocats qui ont tenté de lui mettre la main dessus.

Et pourtant, il y avait une nécessité d’approfondir les faits, au vu des 20 ans de réclusion criminelle qu’encourait l’accusé principal pour violences aggravées (par l’usage d’une arme) ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. Joyce Smith était quant à lui accusé de violences et non-dénonciation de crime. 
 
Tabassé avec un balai

L’avocat de Jean-Willy Camy, Me Ghislain Chung To Sang, a d’ailleurs relevé les nombreuses déductions qui constituent le dossier. Il s’interroge notamment sur les traces d’ADN présentes sur l’arme du crime, un balai: Les enquêteurs y ont trouvé celles de son client mais aussi du témoin.

Ce dernier, dont le discours était peu cohérent, se serait même rendu ivre à la reconstitution du crime. Et Joyce Smith avait à plusieurs reprises affirmé n’avoir jamais vu Jean-Will Camy frapper la victime avec le balai.

La peine encourue pour des violences sans arme passe donc de 20 ans à 15 ans. 
 
« S’il y a vraiment eu un trou noir, c’est encore plus inquiétant »
 
Pour l’avocat général, la relation entre les deux accusés n’est pas claire non plus. Un meneur et un suiveur ? L’un était-il sous la menace de l’autre ? Deux camarades qui ont agi intentionnellement ensemble ? Mais l’acharnement sur la victime, l’absence de remords de Jean-Willy Camy et son casier judiciaire chargé, ont justifié à ses yeux la réquisition d’une peine de 14 ans de réclusion criminelle. « Je préférerais que l’accusé raconte qu’il ne se souvienne de rien pour tenter de se défendre, parce que s’il y a vraiment eu un trou noir, c’est encore plus inquiétant. Cela signifie que la violence est enracinée et enfouie en lui », a-t-il expliqué. 
 
Jean-Willy Camy a finalement été condamné à 12 ans de réclusion criminelle. Joyce Smith, écope lui d’un an de prison car malgré un manque de preuves, il avait déjà été condamné auparavant pour meurtre. 

 

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