"Les pharmacies à La Réunion : Un modèle économique en transition". C'est le titre de la note de l'Institut d'émission des départements d'outre-mer (IDEOM) publiée en ce mois de juillet.
Il en ressort que les pharmacies sont trop nombreuses à La Réunion, par rapport aux règles d'installation. Bien que le maillage réunionnais des officines soit moins dense qu’en France métropolitaine, celles-ci sont paradoxalement en surnombre d’une cinquantaine d’officines, relève en effet l'IEDOM. "En 2015, La Réunion compte 249 officines de pharmacie qui réalisent un chiffre d’affaires global de 513 millions d’euros et emploient environ 1 800 personnes, soit près de 6 % des effectifs du commerce de détail", est-il souligné.
Alors que les règles d'installation actuelles sont en vigueur depuis 2000, auparavant, l’installation d’une officine sur le territoire était plus souple (une pharmacie par tranche de 2 500 habitants), ce qui explique selon l'institut la très forte densité actuelle. Cette forte densité touche quasiment toutes les communes de l’île, à l’exception des Avirons, de l’Entre-Deux, de la Plaine des Palmistes, des Trois-Bassins et de Cilaos.
Bonne solvabilité mais signes négatifs
Autre point développé dans cette note, la situation financière des officines. L'IEDOM révèle qu'elles ont une rentabilité supérieure à celle de la métropole. La moitié d’entre elles réalisent en effet un chiffre d’affaires de plus de 1,9 million d’euros, contre 1,7 million d’euros au niveau national. Par ailleurs, les marges y sont supérieures et l’endettement plus faible (en raison de l’application d’un coefficient multiplicateur au prix des médicaments, pour compenser les surcoûts à La Réunion).
Toutefois, si la solvabilité de la moitié des officines est bonne, des signes négatifs apparaissent, se traduisant par la présence d’impayés et l’enregistrement de procédures collectives.
Pour l'IEDOM, cette situation est symptomatique des risques inhérents à la mutation de leur modèle économique. En effet, "la baisse de tarif des médicaments remboursables, la pénétration croissante des génériques et l’accentuation de la concurrence (parapharmacies, émergence du low cost et des sites en ligne), en dépit du "numerus clausus", pourraient fragiliser leur solidité financière confrontée à de lourdes charges fixes (loyers et remboursement de l’emprunt du fonds de commerce)".
En outre, la profession doit faire face à la problématique de transmission des officines (départ en retraite) ainsi qu'aux menaces de déréglementation (avec notamment la rupture annoncée du monopole de distribution des officines de pharmacies au profit des supermarchés).
"Dans ce contexte, les pharmaciens doivent s’adapter et profiter de leur atout concurrentiel lié à leur capacité de conseil et à leur statut de spécialiste de la santé", estime l'IEDOM, pour qui "outre la mise en avant de cet avantage, le regroupement des officines pourrait constituer une solution pour fluidifier le marché (moins d’officines, mais d’une taille plus importante)". Ce mouvement est déjà en marche.
Il en ressort que les pharmacies sont trop nombreuses à La Réunion, par rapport aux règles d'installation. Bien que le maillage réunionnais des officines soit moins dense qu’en France métropolitaine, celles-ci sont paradoxalement en surnombre d’une cinquantaine d’officines, relève en effet l'IEDOM. "En 2015, La Réunion compte 249 officines de pharmacie qui réalisent un chiffre d’affaires global de 513 millions d’euros et emploient environ 1 800 personnes, soit près de 6 % des effectifs du commerce de détail", est-il souligné.
Alors que les règles d'installation actuelles sont en vigueur depuis 2000, auparavant, l’installation d’une officine sur le territoire était plus souple (une pharmacie par tranche de 2 500 habitants), ce qui explique selon l'institut la très forte densité actuelle. Cette forte densité touche quasiment toutes les communes de l’île, à l’exception des Avirons, de l’Entre-Deux, de la Plaine des Palmistes, des Trois-Bassins et de Cilaos.
Bonne solvabilité mais signes négatifs
Autre point développé dans cette note, la situation financière des officines. L'IEDOM révèle qu'elles ont une rentabilité supérieure à celle de la métropole. La moitié d’entre elles réalisent en effet un chiffre d’affaires de plus de 1,9 million d’euros, contre 1,7 million d’euros au niveau national. Par ailleurs, les marges y sont supérieures et l’endettement plus faible (en raison de l’application d’un coefficient multiplicateur au prix des médicaments, pour compenser les surcoûts à La Réunion).
Toutefois, si la solvabilité de la moitié des officines est bonne, des signes négatifs apparaissent, se traduisant par la présence d’impayés et l’enregistrement de procédures collectives.
Pour l'IEDOM, cette situation est symptomatique des risques inhérents à la mutation de leur modèle économique. En effet, "la baisse de tarif des médicaments remboursables, la pénétration croissante des génériques et l’accentuation de la concurrence (parapharmacies, émergence du low cost et des sites en ligne), en dépit du "numerus clausus", pourraient fragiliser leur solidité financière confrontée à de lourdes charges fixes (loyers et remboursement de l’emprunt du fonds de commerce)".
En outre, la profession doit faire face à la problématique de transmission des officines (départ en retraite) ainsi qu'aux menaces de déréglementation (avec notamment la rupture annoncée du monopole de distribution des officines de pharmacies au profit des supermarchés).
"Dans ce contexte, les pharmaciens doivent s’adapter et profiter de leur atout concurrentiel lié à leur capacité de conseil et à leur statut de spécialiste de la santé", estime l'IEDOM, pour qui "outre la mise en avant de cet avantage, le regroupement des officines pourrait constituer une solution pour fluidifier le marché (moins d’officines, mais d’une taille plus importante)". Ce mouvement est déjà en marche.