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Trois eurodéputés pris en flagrant délit de corruption

Le Parlement européen a annoncé, hier dimanche, l'ouverture d'une enquête sur les accusations de corruption portées par le journal britannique The Sunday Times contre trois eurodéputés, dont l'un, le conservateur autrichien Ernst Strasser, a déjà démissionné. Des reporters du journal britannique avaient proposé à plusieurs députés de les payer 100.000 euros par an en échange d'amendements qu'ils pourraient faire adopter. Les trois élus cités auraient accepté.

Ecrit par Ludovic Grondin – le lundi 21 mars 2011 à 11H18


Trois députés européens et anciens ministres – un Roumain, un Slovène et un Autrichien – se sont dit prêts à « vendre leurs services », pour des sommes allant jusqu’à 100.000 euros, à des lobbystes. Problème pour les trois eurodéputés, les « lobbyistes » étaient en fait des journalistes du journal britannique The Sunday Times qui ont voulu tester leur résistance à « l’argent facile ». Cette affaire est « l’un des plus gros scandales » qu’ait connu le Parlement européen en 53 ans d’existence, titrait hier l’hebdomadaire.

Des amendements sur le point d’aboutir

Un ancien vice-Premier ministre roumain, Adrian Severin, un ancien ministre slovène des Affaires étrangères, Zoran Thaler, tous deux membres du groupe socialiste-démocrate du Parlement, ainsi que le conservateur autrichien Ernst Strasser (ancien ministre autrichien de l’intérieur) qui, lui, a déjà choisi la voie de la démission, ont été pris en flagrant délit.

Pour mener à bien leur piège, les reporters du journal britannique se sont présentés comme lobbyistes. Ils ont proposé à plusieurs députés de les payer jusqu’à 100.000 euros par an en échange d’amendements qu’ils pourraient faire adopter. Deux des amendements, concernant la protection des consommateurs de l’Union européenne, « apparaissent dans les documents officiels de l’UE et sont sur le point de devenir des lois », explique le journal britannique, précisant que le texte est identique à celui qu’ils ont soumis aux parlementaires en tant que faux lobbyistes.

Devant de tels soupçons, le Parlement européen a réagit par la voix de sa vice-présidente Diana Wallis. Celle-ci vient d’ouvrir une enquête sur ces accusations « pour que les faits soient pleinement établis », a précisé le communiqué du Parlement européen.

 

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