Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, a indiqué hier que pour éviter les fraudes au bac, des détecteurs de téléphones portables seraient largement utilisés pour cette session 2013.
Déjà expérimentés l’an dernier dans cinq académies, ces appareils -vendus entre 200 et 500 euros pièce sur internet- ont été utilisés dans plusieurs dizaines de centres d’examen.
[Comme le rappelle Le Figaro]urlblank:http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/bac-des-detecteurs-de-telephone-portable-pour-eviter-la-triche-2054/ , ils « permettent notamment de repérer l’usage d’un mobile pendant le déroulement d’une épreuve. Chaque recteur devra s’équiper mais ces détecteurs ne seront pas dans tous les centres d’examen ». « L’indication de l’emplacement de ces dispositifs ne sera bien évidemment pas donnée », ajoute le quotidien.
Mais certains, parmi les proviseurs, ne croient pas à l’efficacité de ce dispositif. « Il va surtout s’agir d’un outil de dissuasion même si c’est mieux que rien », observe Philippe Tournier, secrétaire général du Snpden-Una, principal syndicat de proviseurs qui critique cet objet, lequel n’est « pas un chef d’œuvre de discrétion avec toutes ses antennes ». Il ajoute que « nous n’allons pas interrompre toute une épreuve sous prétexte qu’un portable est allumé ». Et l’élève peut, lors d’une visite aux toilettes, se contenter d’utiliser une antisèche papier préparée à l’avance…
En juin 2012, moins de fraudes ont été « suspectées » : 419 contre 464 un an plus tôt. Une baisse qui pourrait s’expliquer par l’avertissement systématique désormais fait aux élèves au début des épreuves concernant les risques encourus et l’interdiction formelle des téléphones portables, même éteints.
Si dans les faits, jusqu’en 2011, la majorité des fraudeurs était relaxée au bénéfice du doute, ils sont désormais plus nombreux à être sanctionnés. Toutes académies confondues, 71 % des fraudes ont été punies en 2012 selon le ministère de l’Education nationale, contre 57 % l’année précédente.
Les peines ont également été plus lourdes : selon le Service interacadémique des examens et concours (SIEC), parmi les 298 élèves sanctionnés, plus des deux tiers ont été condamnés à une interdiction de passer un examen (de six mois à cinq ans, avec sursis), 80 ont écopé d’un blâme, 13 ont été privés de mention, et une interdiction de s’inscrire dans le supérieur a été prononcée.