"Ce 9 mars 2017 est d'abord et avant tout un choc insoutenable pour ceux qui croient en la justice.
Le choc de la défaite triomphante de la vérité pour tout un territoire qui a conscience qu'une société sans justice est comme une rivière sans eau, qui stérilise les forces vives et appauvrit les ressources potentielles. Le choc de devoir vivre dans une société où les piliers de nos institutions s'effondrent.
Par la discorde et la confusion entretenues et la misère matérielle et intellectuelle qui en résultent, là où triomphe l'injustice plus rien ne pousse.
Selon Michel Foucault , pour qu'une justice soit injuste, il n'est pas besoin qu'elle se trompe de coupable, il suffit qu'elle ne juge pas comme il faut. La justice ne s'est pas trompée de coupable, mais les prévenus n'ont été jugés comme il faut.
Le bataillon d'avocat au service des procéduriers a réussi par l'altération et la dénaturation des faits, soutenu par un juridisme approximatif a semer la confusion dans les esprits et faire oublier toutes les victimes du clientélisme électoral.
Des victimes il y en a eu et il y en a encore. D'abord les enfants : Encadrés par un personnel n'ayant ni le savoir faire ni le savoir être pour ce genre de missions, leurs difficultés ne pouvaient qu'accroître au risque de voir leur vie dériver un peu plus. Mais apparemment là n'est pas la préoccupation première de l'homme politique moderne, davantage préoccupé par sa carrière électorale que par le bien être de la population et de la bonne gestion de la cité.
Les autres victimes sont les salariés qui n'ont pas vu leur contrat renouvelé sans aucune motivation sinon que de laisser leur place à quelques supporters d'hommes politiques.
Enfin la dernière victime et pas des moindres : la démocratie ! Pour qui et pourquoi les citoyens devront-ils encore voter ? Pour ces hommes politiques sans projet ni inspiration, qui instrumentalisent la misère humaine à des fins électoralistes ? Et pourquoi encore voter, si l'abstention reste le dernier moyen de marquer sa désapprobation avec un système mis en place par des politiques peu scrupuleux ? A moins que la population par déception finisse par choisir la voie ouverte par les populistes et extrémistes de droite ou de gauche.
Pourquoi voter et pour qui voter quand après neuf ans d'une longue et laborieuse instruction suivie de deux procès, la Cour d'Appel de la Réunion donne une carte blanche aux politiques coutumiers des discriminations à l'embauche.
Aucune famille à la Réunion n'est épargnée, mais rares sont les personnes qui osent porter plainte et poursuivre les acteurs fautifs de telles pratiques sachant par avance que leur plainte n'a que très peu de chance d'aboutir face à un système organisé qui défie la justice avec une garantie quasi certaine d'impunité.
Dés lors que ces méthodes reçoivent la caution de la justice, alors qui pourra mettre fin à un tel système et comment y mettre fin ?
Nous savons tous ici à la Réunion l'emprise de ce système sur la conscience politique de la population la plus vulnérable de ces dizaines milliers de chômeurs. Nous savons tous le fonctionnement des rouages de ce système ayant pour bouclier de protection la structure administrative et pour fusible des agents administratifs n'ayant pas d'autres choix que de jouer le jeu voulu par les politiques. Il y va aussi de la situation professionnelle de ces agents d'accepter ce deal s'ils veulent garder leur emploi.
Et pourtant par la voix de l'avocat général, ce procès était celui de l'inconscience et de l'immaturité en politique.
Des agissements de politiques qui ne mesuraient pas les conséquences de leurs actes. De négations en dénégations les présumés innocents tentent maladroitement de dénaturer les faits, ou encore de les altérer quand leur mémoire ne les avait pas déjà effacé.
Pour trois d'entre eux, ils avaient toujours une excellente mémoire des faits sur tous les éléments favorables à leur défense, mais par contre sur les faits de la même période défavorables à leur défense ils avaient tous perdu la mémoire. Cette mémoire sélective révélatrice d'une posture frisant l'imposture montrait de façon claire et précise les failles d'une défense toujours sur la défensive.
Mais tous les meilleurs effets de manche du monde ne sauraient effacer la réalité des faits. Toutes les provocations jouant sur la fibre émotionnelle ne sauront dissoudre la vérité des témoignages. Mais tout le juridisme approximatif a suffi pour conclure que ce procès n'a pas de victime !
Cette négation des faits donne un signal aux élus en leur assurant la certitude d'une garantie de l'impunité. Et la population attendra encore longtemps le développement économique indispensable pour mettre fin au chômage massif structurel dont elle souffre depuis des décennies. Et ces élus peu recommandables aujourd'hui pour la Réunion de demain auront toute liberté et impunité pour continuer sur cette voie.
La seule façon d'aider la population qu'ils disent tant aimer, serait, non pas de distribuer des ti-contrats ici et là; comme à l'époque des feuilles de tôles, sacs de ciment et chemins bétonnés ; mais de travailler pour un développement économique et social en s'attaquant aux fléaux chômage, illettrisme...
Cela suppose des élus intègres, en rupture avec les méthodes qui s'apparentent en partie à certain système mafieux et des comportements dignes des Tontons Macoutes. Oui c'est vrai, les menaces et les pressions, je les connais.
Cela suppose aussi un état d'esprit inspiré par le bien commun, visant la primauté des intérêts supérieurs du territoire sur les intérêts personnels et familiaux.
Enfin cela suppose une certaine humilité dans l'exercice du pouvoir, en le considérant non pas comme une fin en soi mais juste comme un moyen au service du développement de la société et de l'épanouissement des Hommes.
Chaque jour qui passe, la CFTC apporte sa pierre à ce nouvel édifice, qui sera d'autant plus facile à construire, si chaque citoyen, chaque syndicat, chaque association, partout où ils se trouvent décident de faire face à la vie. Ceci malgré toutes les pressions et difficultés que cela risque d'entraîner quand nous nageons à contre courant des dérives actuelles..."
Le choc de la défaite triomphante de la vérité pour tout un territoire qui a conscience qu'une société sans justice est comme une rivière sans eau, qui stérilise les forces vives et appauvrit les ressources potentielles. Le choc de devoir vivre dans une société où les piliers de nos institutions s'effondrent.
Par la discorde et la confusion entretenues et la misère matérielle et intellectuelle qui en résultent, là où triomphe l'injustice plus rien ne pousse.
Selon Michel Foucault , pour qu'une justice soit injuste, il n'est pas besoin qu'elle se trompe de coupable, il suffit qu'elle ne juge pas comme il faut. La justice ne s'est pas trompée de coupable, mais les prévenus n'ont été jugés comme il faut.
Le bataillon d'avocat au service des procéduriers a réussi par l'altération et la dénaturation des faits, soutenu par un juridisme approximatif a semer la confusion dans les esprits et faire oublier toutes les victimes du clientélisme électoral.
Des victimes il y en a eu et il y en a encore. D'abord les enfants : Encadrés par un personnel n'ayant ni le savoir faire ni le savoir être pour ce genre de missions, leurs difficultés ne pouvaient qu'accroître au risque de voir leur vie dériver un peu plus. Mais apparemment là n'est pas la préoccupation première de l'homme politique moderne, davantage préoccupé par sa carrière électorale que par le bien être de la population et de la bonne gestion de la cité.
Les autres victimes sont les salariés qui n'ont pas vu leur contrat renouvelé sans aucune motivation sinon que de laisser leur place à quelques supporters d'hommes politiques.
Enfin la dernière victime et pas des moindres : la démocratie ! Pour qui et pourquoi les citoyens devront-ils encore voter ? Pour ces hommes politiques sans projet ni inspiration, qui instrumentalisent la misère humaine à des fins électoralistes ? Et pourquoi encore voter, si l'abstention reste le dernier moyen de marquer sa désapprobation avec un système mis en place par des politiques peu scrupuleux ? A moins que la population par déception finisse par choisir la voie ouverte par les populistes et extrémistes de droite ou de gauche.
Pourquoi voter et pour qui voter quand après neuf ans d'une longue et laborieuse instruction suivie de deux procès, la Cour d'Appel de la Réunion donne une carte blanche aux politiques coutumiers des discriminations à l'embauche.
Aucune famille à la Réunion n'est épargnée, mais rares sont les personnes qui osent porter plainte et poursuivre les acteurs fautifs de telles pratiques sachant par avance que leur plainte n'a que très peu de chance d'aboutir face à un système organisé qui défie la justice avec une garantie quasi certaine d'impunité.
Dés lors que ces méthodes reçoivent la caution de la justice, alors qui pourra mettre fin à un tel système et comment y mettre fin ?
Nous savons tous ici à la Réunion l'emprise de ce système sur la conscience politique de la population la plus vulnérable de ces dizaines milliers de chômeurs. Nous savons tous le fonctionnement des rouages de ce système ayant pour bouclier de protection la structure administrative et pour fusible des agents administratifs n'ayant pas d'autres choix que de jouer le jeu voulu par les politiques. Il y va aussi de la situation professionnelle de ces agents d'accepter ce deal s'ils veulent garder leur emploi.
Et pourtant par la voix de l'avocat général, ce procès était celui de l'inconscience et de l'immaturité en politique.
Des agissements de politiques qui ne mesuraient pas les conséquences de leurs actes. De négations en dénégations les présumés innocents tentent maladroitement de dénaturer les faits, ou encore de les altérer quand leur mémoire ne les avait pas déjà effacé.
Pour trois d'entre eux, ils avaient toujours une excellente mémoire des faits sur tous les éléments favorables à leur défense, mais par contre sur les faits de la même période défavorables à leur défense ils avaient tous perdu la mémoire. Cette mémoire sélective révélatrice d'une posture frisant l'imposture montrait de façon claire et précise les failles d'une défense toujours sur la défensive.
Mais tous les meilleurs effets de manche du monde ne sauraient effacer la réalité des faits. Toutes les provocations jouant sur la fibre émotionnelle ne sauront dissoudre la vérité des témoignages. Mais tout le juridisme approximatif a suffi pour conclure que ce procès n'a pas de victime !
Cette négation des faits donne un signal aux élus en leur assurant la certitude d'une garantie de l'impunité. Et la population attendra encore longtemps le développement économique indispensable pour mettre fin au chômage massif structurel dont elle souffre depuis des décennies. Et ces élus peu recommandables aujourd'hui pour la Réunion de demain auront toute liberté et impunité pour continuer sur cette voie.
La seule façon d'aider la population qu'ils disent tant aimer, serait, non pas de distribuer des ti-contrats ici et là; comme à l'époque des feuilles de tôles, sacs de ciment et chemins bétonnés ; mais de travailler pour un développement économique et social en s'attaquant aux fléaux chômage, illettrisme...
Cela suppose des élus intègres, en rupture avec les méthodes qui s'apparentent en partie à certain système mafieux et des comportements dignes des Tontons Macoutes. Oui c'est vrai, les menaces et les pressions, je les connais.
Cela suppose aussi un état d'esprit inspiré par le bien commun, visant la primauté des intérêts supérieurs du territoire sur les intérêts personnels et familiaux.
Enfin cela suppose une certaine humilité dans l'exercice du pouvoir, en le considérant non pas comme une fin en soi mais juste comme un moyen au service du développement de la société et de l'épanouissement des Hommes.
Chaque jour qui passe, la CFTC apporte sa pierre à ce nouvel édifice, qui sera d'autant plus facile à construire, si chaque citoyen, chaque syndicat, chaque association, partout où ils se trouvent décident de faire face à la vie. Ceci malgré toutes les pressions et difficultés que cela risque d'entraîner quand nous nageons à contre courant des dérives actuelles..."