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Tribune libre Philippe Robert : Nécessité d’amélioration du dispositif ORSEC

Cette année, la saison cyclonique est particulièrement animée et les événements météorologiques (orages, fortes pluies, fortes houles… ) se multiplient.  La Réunion a été concernée directement par deux cyclones qui ont entraîné le déclenchement du dispositif ORSEC. Comme beaucoup de reunionnais, j’ai été choqué par les décisions très contestables prises par le Préfet en matière […]

Ecrit par Philippe Robert, Conseiller municipal de la Possession et Conseiller départemental – le lundi 12 mars 2018 à 15H45

Cette année, la saison cyclonique est particulièrement animée et les événements météorologiques (orages, fortes pluies, fortes houles… ) se multiplient. 

La Réunion a été concernée directement par deux cyclones qui ont entraîné le déclenchement du dispositif ORSEC. Comme beaucoup de reunionnais, j’ai été choqué par les décisions très contestables prises par le Préfet en matière de déclenchement d’alertes. J’ai été très attentif aux explications données par Sébastien Audebert, directeur de cabinet du Préfet, sur les conditions de déclenchement des alertes et du dispositif ORSEC: pas d’alerte orange ou rouge tant que le département n’est pas concerné par des vents cycloniques de plus de 150km/h. 

Je me permettrais juste un rappel:le dispositif ORSEC c’est l’Organisation de la Réponse de Sécurité Civile, c’est-à-dire la mise en place de toutes les dispositions pour protéger la population, les civils, d’un événement météorologique exceptionnel. Or, aujourd’hui, on vient nous expliquer que c’est l’aléa « vent » qui devient l’élément essentiel du déclenchement d’une alerte au mépris des autres aléas (pluies, houle par exemple) qui mettent autant sinon plus en péril les civils ! 

Force est de constater que le dispositif ORSEC actuel manque de bon sens et va à l’encontre de la protection de reunionnais. 

Qui aurait pris la responsabilité des accidents ou des morts qui auraient pu survenir lors des dernières intempéries ? Comment expliquer lors du passage de Dumazile, par exemple, que les enseignants aient été « protégés » par la décision préfectorale de fermeture des écoles, pendant que d’autres employés du secteur économique devaient braver les éléments déchaînés , mettant leur vie en danger, pour aller travailler envers et malgré tout ? En l’état, le dispositif ORSEC perd tout son sens et son efficacité. 

J’ai vécu une époque pas si lointaine où les alertes étaient déclenchées en fonction du rapprochement du cyclone des côtes reunionnaises… Ce n’était pas si mal et ça fonctionnait plutôt bien puisque les civils étaient protégés. Ceux qui bravaient les interdits ou mettaient leur vie en danger étaient verbalisés. Demain, si la houle cyclonique emporte un badaud, pire des enfants, partis assouvir leur curiosité, qui sera fautif ? 

Pour moi la solution est simple : en cas d’événements météorologiques exceptionnels type cyclone/tempête, on déclenche le dispositif ORSEC et on met en place les alertes en fonction de l’évolution et du rapprochement du système des côtes; hors événements météorologiques exceptionnel, c’est le dispositif »vigilances »(fortes pluies, houle, orages) qui s’applique. Dans ce dernier cas,il appartient aux maires de prendre les mesures nécessaires pour sécuriser leur population. Il faut arrêter les maillages qui entraînent cafouillages et incompréhensions. 

Il est urgent d’agir en responsabilité. 

 

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