Les étudiants devront se serrer la ceinture cette année. Un peu plus encore que l’an dernier. Deux études menées par La Fage et l’Unif, des organisations étudiantes ont révélé que, pour faire face au coût de la rentrée, un étudiant parisien devra débourser cette année 2.569,30 euros et un étudiant de province 2.171,92 euros en moyenne.
Ces sommes correspondent à l’addition des frais de vie du mois de septembre, aux frais d’inscription et d’installation d’un étudiant.
La première dépense des étudiants concerne le logement. Selon la Fage, il augmenterait de 6% cette année, à cause des loyers mais aussi à cause des frais d’assurances, des charges et de l’électricité.
Plus inquiétante, l’augmentation des frais liés à la scolarité et autour de scolarité : ainsi, le ticket de resto U augmente de 3,45%, la Sécurité sociale étudiante de 1,07%, les frais d’inscriptions en licence de 1,7% et ceux des master et doctorat de 2,6%.
Cette année, selon la Fage, coût de la scolarité annuelle d’un étudiant non boursier atteint les 14 500 euros. Un montant qui fait réfléchir.
Alors bien sûr, il existe les bourses, aides aux logements et autres prêts, mais ils sont en général insuffisants. La majorité des étudiants doit aujourd’hui travailler en parallèle de ses études pour pouvoir s’en sortir. Et puis, il y a des étudiants, issus des classes moyennes et dont le revenu des parents se situent juste au dessus du seuil donnant droit aux bourses. Ceux -là ne peuvent prétendre à aucune bourse. Ils doivent alors compter sur la famille, forcée aujourd’hui de choisir entre : d’un côté, continuer de bénéficier de la demi-part fiscale que représente un enfant encore à charge au foyer, ou bien lui faire profiter des aides au logement (en tant que personne hors du fiscal de ses parents et sans revenu).
Pour pallier à tous ces freins, la présidente de la Fage, Claire Guichet, demande la mise en place « d’une allocation de rentrée étudiante » de 400 euros à destination des boursiers et des étudiants issus de la classe moyenne qui soit « à même d’assurer l’accès de tous à la poursuite d’études« .
En attendant, il y a aussi cette récente promesse faite par la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse, le 11 mai dernier. Elle a annoncé que tous les étudiants boursiers qui feront une année universitaire de 10 mois auront droit à partir de la rentrée prochaine à un dixième mois de bourse.
De quoi mettre un peu de beurre dans les pâtes…