

On savait la faible activité physique responsable de maladies comme le diabète ou l'obésité. Voilà qu'une étude sur les conditions de travail de l'American Cancer Society débouche sur une conclusion qui pourrait interpeller plus d'un travailleur actuellement assis devant son écran d'ordinateur. 20%, c'est le taux d'espérance de vie perdu chez les hommes lorsque ceux-ci effectuent leur travail assis plus de six heures par jour par rapport à celui des salariés passant moins de trois heures assis sur une chaise.
Encore une fois, l'inégalité homme/femme au travail penche en défaveur des secondes qui verraient cette même espérance de vie tomber de 40% dans les mêmes conditions de sédentarité au boulot.
Dans la même veine, une étude australienne a également dévoilé qu'occuper pendant plus de 10 ans un emploi sédentaire double les risques d'apparition de cancer, notamment colorectal.
Double sentence
Concernant le diabète et l'obésité, un être humain assis consomme, en effet, trois fois moins de calories que lorsqu'il marche. La conséquence de la sédentarité : le métabolisme entre dans une spirale négative. Double sentence, l'étude ajoute que la pratique d'un sport en dehors des heures de bureau ne peut rattraper ces créneaux d'inactivité musculaire accumulés.
En revanche, l'étude entre en contradiction avec d'autres conclusions déjà bien connues selon lesquelles les ouvriers, les maçons, bref, les travailleurs ayant un métier à l'exterieur, subissent eux aussi les conséquences de cette "non-sédentarité". Le risque de cancer de la peau dû aux rayons solaires vient contredire les précédentes conclusions.
Seules alternatives envisagées pour réduire au maximum les risques de mortalité prématurée lorsque le boulot nous contraint à rester assis : se lever régulièrement au bureau, un peu comme dans les longs trajets en voiture ou en avion.