Revenir à la rubrique : Faits divers

Travail dissimulé, vente d’alcool sans licence, construction sur espace protégé, organisation de festivités… La totale !

Correctionnelle Sud – Jeudi 01/10/2015 :

Ecrit par Jules Bénard – le vendredi 02 octobre 2015 à 09H53

« Chez ces gens-là, monsieur, on ne fait rien à moitié », aurait dit le grand Jacques.

Gilbert M., 54 ans, Saint-Leu, qui n’a pas daigné venir s’expliquer à la barre, ne fait pas dans la dentelle. Quand il décide d’agir en toute illégalité, il ne  fait pas semblant. Une telle obstination à frauder relève même de la performance. Qu’on en juge…

De mars 2012 à octobre 2013, il a mis les petits plats dans les grands. Au lieu-dit « La Falaise », sur un terrain ne lui appartenant pas, il commence par construire un hangar de 200 m2 (quand même) au beau milieu d’un espace naturel protégé.

Lors de son audition par les enquêteurs, il prétend que suite à une conversation téléphonique avec « quelqu’un » de l’entourage du maire, il « aurait eu » le droit d’ériger sa baraque car « on » lui aurait donné le droit de se raccorder au réseau électrique. Ce qu’il a traduit par « autorisation de construire ». Pourquoi faire compliqué ?

Sans déclaration préalable, il met au turf trois personnes, « des amies bénévoles », dit-il, qui vont servir des boissons alcoolisées, « whisky, vodka, punchs divers » précise même le rapport d’enquête. Cela alors qu’il n’a jamais eu ni même sollicité aucun permis, aucune licence de débit de boissons.

Pour faire avancer sa petite entreprise, il se met bientôt à organiser des bals, soirées anniversaires, baptêmes, mariages… à un rythme soutenu, ce qui attire forcément l’attention des voisins et des autorités.

Des manifestations festives qui, de son propre aveu, lui rapportent quelque 600 euros de bénéfice net par soirée.

Ses trois « bénévoles » confirment que leur ami ne les a jamais payées. Les visites réitérées de la police municipale n’ayant recueilli qu’un mépris poli et une absence totale de mise en ordre, l’affaire a donc fini par atterrir sur le bureau du Procureur de Saint-Pierre.

Face à cet acharné de l’illégalité sereine, la substitut Fabienne Coupry n’y est pas allée avec le dos de la cuillère et a sollicité 5000 euros d’amende et la démolition du hangar qui encombre nos cirques et pitons. La Cour l’a suivie en tous points.
 

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : « Nous étions des facilitateurs »

Au troisième jour du procès sur les emplois présumés fictifs à la Région sous les mandats de Didier Robert, six prévenus ont témoigné, affirmant leur engagement et leur innocence. Yves Ferrières, Sabrina Ramin, Yannick Gironcel, Jean-Charles Maroudé, Ravy Vellayoudom, et Yoland Velleyen ont décrit leurs rôles sans pour certains fournir cependant des détails concrets sur leurs missions. Le procès continue aujourd’hui avec les dépositions attendues de Vincent Bègue et Didier Robert et les réquisitions du parquet qui permettront sans doute d’en savoir plus sur ce qu’a révélé l’enquête menée par les policiers parisiens.

Un incendie se déclare dans un immeuble SIDR à Saint-Denis

Ce mercredi peu avant 19 heures, un appartement situé au 1er étage de la résidence SIDR Camp Jacquot situé à l’angle de la rue Camp Jacquot et général de Gaulle à Saint-Denis a pris feu. Les sapeurs pompiers ont déployé la grande échelle pour accéder à l’appartement en proie aux flammes. Fort heureusement, il n’y a pas de blessés à déplorer. Par mesure de précaution, l’ensemble de l’immeuble a été évacué.

Viol d’une prostituée sur la voie publique : L’auteur présumé ne voulait pas payer

Gabriel*, mis en examen le 25 août 2022 pour un viol commis la veille sur une prostituée rencontrée via les réseaux sociaux, a donné des explications variables sur le non paiement de ses services. Il a été décrit par des experts comme ayant des difficultés relationnelles mais sans dangerosité criminelle. Malgré sa demande de libération, la chambre de l’instruction a maintenu sa détention, suivant l’avis du parquet général qui craint qu’il exerce des pressions sur la victime.

Trafic de stupéfiants en bande organisée : 45 kilos de zamal péi retrouvés au domicile d’un cultivateur

Jean-Cédric L., 45 ans, a été arrêté pour avoir cultivé 45 kg de cannabis chez lui, impliqué dans un trafic entre l’Île Maurice et La Réunion. Après un an en détention provisoire, il a été placé sous contrôle judiciaire, mais reste sous les verrous après un appel du parquet. Le réseau d’envergure bien huilé révèle des envois fréquents et volumineux vers Maurice.