« Les autorités nous prennent pour des délinquants, des terroristes ». Jean-Yves Minatchy n’y va pas de main morte. Ce mardi, le président de la CGPER est sorti de ses gonds, donnant rendez-vous à la balance de Casernes Saint-Pierre, pour dénoncer des contrôles jugés abusifs contre le travail illégal durant cette campagne sucrière.
Une centaine de planteurs ont déjà été contrôlés selon ses informations et le dernier daterait de ce lundi, vers trois heures du matin sur une exploitation du Tampon. « Nous ne sommes pas contre les contrôles mais trop c’est trop« , s’emporte-t-il. « C’est vrai que le contexte national est tendu mais pourquoi débarquer avec autant d’hommes de la gendarmerie? », s’interroge-t-il.
Jean-Yves Minatchy rappelle que depuis quelques années, plusieurs réunions de travail ont eu lieu avec les services de l’Etat pour tenter de trouver une solution au manque de main d’oeuvre. « Nous avions notamment proposé et nous avons renouvelé notre demande par courrier au préfet, un courrier resté sans réponse, de ne pas supprimer les aides sociales lors de la campagne sucrière pour une courte période de travail « .
Ces contrôles pèseraient sur la campagne en cours et l’inquiétude monte chez la vingtaine d’agriculteurs qui accompagnaient, ce matin, Jean-Yves Minatchy. 500 000 tonnes de cannes sont encore à récolter.« Par peur des contrôles, les travailleurs ne veulent plus venir », confie un planteur.
La CGPER souhaite ainsi que « l’Etat prenne ses responsabilités si les cannes restent au champ ».
