Né à La Réunion en 1987, le skipper Morgan Lagravière a dû se contraindre à stopper sa participation à la Transat Jacques Vabre. La faute à une avarie subie après de mauvaises conditions de mer pas si exceptionnelles que ça à entendre son témoignage.
« La zone de foils (sorte d’ail portante qui réduit le contact de la coque avec l’eau, ndlr) est sérieusement abimée. Il y a une voie d’eau à ce niveau-là, sur le côté tribord du bateau. Les cloisons sont touchées en avant et arrière de cette zone-là. Donc, depuis l’incident, on a viré de bord, nous sommes sur le bord pour rentrer en France », avisait-il ce mardi vers midi (heure métropole) au PC course alors qu’il était à 150 milles de Brest.
« Nous n’avions pas tant de mer que ça, 3-4 m de houle, 25 nœuds de vent, des conditions qu’on avait déjà rencontrées dans le passé. Nous avons tenu un niveau de performance du bateau proche du maximum. Ce n’était pas un contexte particulièrement accidenté. Ça allait vite, oui le bateau faisait du saute-mouton, mais rien d’extraordinaire », relate-t-il, déçu.
Le skipper de Safran prévoyait arriver au milieu de la nuit (de mardi à mercredi) au port de Brest à la vitesse de 13-15 nœuds.
Un dernier représentant des départements d’Outre-mer continue la traversée, il s’agit du Guadeloupéen Thibaut Vauchel-Camus.
La Transat Jacques Vabre qui relie le Havre à Itajai au Brésil a vu d’illustres navigateurs s’imposer comme Yves Parlier, Loïck Peyron ou encore Franck Cammas.
Le départ a été donné du Havre ce 25 octobre direction Itajai au Brésil :